Le mot du Président
Le monde entier est touché par la pandémie de coronavirus. Cette crise qui touche toute l’humanité est d’une ampleur inédite. Ces évènements sont de bons révélateurs de la réalité des relations qui existent au sein des institutions et des alliances.
C’est bien dans ces moments que l’Europe, en général, et le partenariat franco-allemand en particulier doivent démontrer leur réalité et leur efficacité.
Comme toujours, nous pouvons avoir une vision très différenciée de la situation. Les plus sceptiques observeront le manque de réaction coordonnée et de volonté d’action commune face à cet évènement qui restera, sans aucun doute, dans les mémoires.
Les plus optimistes souligneront la solidarité et la coopération franco-allemande qui s’est concrétisée. Certes, des différences sont apparues dans le niveau et le nombre des équipements hospitaliers et dans le traitement de la crise. Si les mesures de confinement prises dans les deux pays sont comparables, le confinement a été plus strict et plus précoce en France mais semble mieux respecté en l’Allemagne. Au résultat, on observe un plus grand nombre de victimes en France qu’en Allemagne qui a procédé à une détection plus massive des porteurs du virus. Ce qu’il faut retenir, c’est l’expression de la solidarité de part et d’autre du Rhin qui a conduit les hôpitaux allemands à accueillir des malades français alors que nos services étaient sous pression par le nombre, jamais atteint, de malades nécessitant des soins lourds.
Certes l’idéal européen et l’Europe ont pu paraître quelque peu absents en ces temps d’urgence sanitaire et on ne peut que regretter le peu de solidarité et de réactivité à ce niveau, en dehors des mesures financières. Souhaitons que cette crise soit le révélateur de nos manques et le catalyseur d’initiatives pour renforcer notre solidarité et notre union afin de mieux répondre aux défis qui ne manqueront pas de se présenter dans l’avenir.
Prenez soin de vous et de vos proches et restez chez vous.
Général(2s) Bertrand Louis Pflimlin