Lettre d’information n° 39. Juillet 2019.

LA LETTRE D’INFORMATION

   sur les relations franco-allemandes et l’Allemagne

 

 N° 39 Juillet 2019

Responsable de la rédaction : Bernard Viale,

Délégué à  la « Communication »

 

Le mot du Président

 

 

Chers membres de l’AFDMA, chers amis,

Les dernières élections européennes ont confirmé dans les différents pays un certain nombre de tendances, avec la montée des populismes, un effondrement des partis traditionnels, mais aussi un intérêt plus marqué pour l’écologie et, surtout, avec des taux de participation en hausse, une conscience accrue pour les questions européennes chez nos concitoyens, même si on peut parfois avoir l’impression que des enjeux nationaux sont venus troubler les messages.

Malgré des divergences affichées ces derniers temps, la coopération franco-allemande se poursuit. Ce n’est pas un choix : c’est une nécessité !

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a participé récemment à un Conseil des ministres français, les projets communs en matière de défense progressent, L’Université franco-allemande vient de fêter ses 25 ans, le budget de l’OFAJ a été à nouveau augmenté…

Les organisations de la société civile, dont l’AFDMA fait partie, poursuivent leurs actions au quotidien et n’hésitent pas à interpeller les gouvernants sur la mise en œuvre de leurs décisions, comme ce fut récemment le cas lorsque la Présidente de la Vereinigung der Deutsch-Französischen Gesellschaften (VDFG), partenaire de la Fédération des Associations Franco-Allemandes pour l’Europe (FAFA), a demandé à la ministre de la Famille et de la Jeunesse allemande où en était la création du nouveau « fonds citoyen » prévu dans le Traité d’Aix-la-Chapelle.

Engagement et vigilance doivent aller de pair pour faire progresser notre cause commune de la coopération et de l’amitié entre nos deux pays, pour notre  plus grand bien et celui de l’Europe.

Je vous souhaite un bel été.

Général (2s) Bertrand Louis Pflimlin

Président

 

Sommaire :

  • Le mot du Président.
  • 2 : La vie des institutions franco-allemandes.
  • 4 : Publications.
  • les grandes coalitions ne sont plus dans l’air du temps en Allemagne et en Europe.
  • Berlin présente son budget 2020.
  • P 8 : Les manifestations franco-allemandes : le prochain Congrès de la FAFA.
  • Exposition sur l’Allemagne romantique au Petit Palais.
  • 10 : la vie de l’AFDMA

 

La vie des institutions franco-allemandes

 

 Un nouveau Secrétaire Général allemand à l’OFAJ et des augmentations budgétaires

 

Tobias Bütow a été nommé il y a quelques mois Secrétaire général de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse, suite au départ de Markus Ingenlath en juillet 2018.

Par ailleurs, Béatrice Angrand vient de quitter son poste de Secrétaire générale après 10 ans de mandat pour être nommée Présidente de l’Agence du Service civique et d’Erasmus + Jeunesse et sports. Son successeur n’est pas encore connu.

Après des décennies de réductions ou de stagnation budgétaire, l’OFAJ s’est vu doté de 2 Mio € supplémentaires en 2013 pour son 50ème anniversaire et, pour le budget 2019, de 4 Mio € de plus. Son budget global approche actuellement les 30 Mio €, auxquels viendront s’ajouter le patrimoine résiduel de la FEFA (voir plus bas).

Ces augmentations sont significatives de l’appréciation par les gouvernements du travail à long terme mené à bien par l’OFAJ et ses partenaires, au service de la coopération entre nos deux pays et de la construction européenne.

 

 L’Université franco-allemande a 20 ans : un modèle de réussite porteur d’avenir

 

L’Université franco-allemande (UFA), réseau d’établissements d’enseignement supérieur français et allemands, célèbre cette année son 20ème anniversaire. À cette occasion, le Sénat de la Ville Libre et Hanséatique de Hambourg a reçu ses invités lors d’une cérémonie à l’Hôtel de Ville de Hambourg le 12 juin dernier. L’UFA, qui a débuté ses activités en 1999, est une institution unique au monde au palmarès impressionnant. Son expérience lui permet d’accompagner la mise en place de futurs projets de coopération similaires.

En proposant un large éventail de cursus universitaires intégrés et de collèges doctoraux binationaux, l’UFA entend renforcer la coopération franco-allemande dans le domaine de l’enseignement et de la recherche. Actuellement, le réseau comprend 194 établissements d’enseignement supérieur répartis dans 113 villes universitaires, 185 cursus intégrés, 26 collèges doctoraux, 6 400 étudiants et 300 doctorants. Chacun des cursus proposés se déroule pour moitié en Allemagne et pour moitié en France. Ils sont financés à parts égales par les gouvernements français et allemand. À la différence d’autres programmes d’échange ou de séjours à l’étranger plus courts, l’accent y est mis sur un degré d’intégration approfondi. L’offre de l’UFA s’est d’autre part élargie à toute une série de cursus trinationaux : plusieurs établissements, par exemple en Espagne, en Pologne et même en Australie, ont ainsi intégré le réseau.

Dans un contexte où l’enseignement supérieur européen s’internationalise toujours davantage, l’UFA fait indiscutablement figure de précurseur, comme le constate son président, David Capitant, professeur de droit public à l’Université de Paris 1, Panthéon-Sorbonne: « Pour les Universités européennes, inspirées d’une vision du Président Macron et qui verront le jour dès 2019, l’UFA, forte de son expérience de deux décennies en matière de cursus intégrés et de doubles diplômes, joue le rôle essentiel d’une force motrice, riche d’impulsions nouvelles ».

Près de 19 000 jeunes ont obtenu un diplôme franco-allemand. Chaque année, s’y ajoutent quelque 1 500 diplômés. « Ces jeunes ne sont pas simplement titulaires de deux diplômes. Leurs études dans deux, voire trois pays européens leur ont également permis d’élargir leur horizon et d’accumuler de précieuses expériences. En règle générale, ils quittent l’UFA non seulement avec de solides connaissances dans un domaine spécifique, mais aussi en véritables ambassadeurs d’une intégration européenne vécue », souligne Olivier Mentz, vice-président de l’UFA et professeur de langue et littérature française et de didactique à l’Université des Sciences de l’Éducation de Fribourg-en-Brisgau.

Depuis son siège administratif de Sarrebruck, l’UFA élargit sans discontinuer son offre de programmes d’études et de doctorats franco-allemands. En 2019, 15 nouveaux cursus sont venus s’y ajouter. L’une des priorités actuelles porte sur l’internationalisation de la formation des enseignants ainsi que sur la promotion ciblée de cursus en alternance qui voient les étudiants circuler non seulement entre la France et l’Allemagne, mais aussi entre salles de cours et entreprise. Dans ces deux domaines, les défis sont de taille. Cela vaut également pour le rapprochement des deux systèmes scientifiques et de recherche, sur les thèmes de l’industrie 4.0 et de l’intelligence artificielle, aussi bien que pour la poursuite du développement de nouveaux modèles d’études, multilingues, préalables à la constitution de réseaux universitaires européens.

David Capitant, Président de l’UFA reste très confiant quant à l’avenir: « Le traité d’Aix-la-Chapelle signé le 22 janvier 2019 mentionne explicitement la poursuite et l’élargissement des activités de l’UFA. Ce qui signifie que notre réseau continuera son expansion et pourra se prévaloir, en 2039, de vingt années de succès supplémentaires. »

 

 Clap de fin pour la Fondation Entente Franco-Allemande (FEFA)

 

La Fondation Entente Franco-Allemande (Strasbourg), créée il y a presque 40 ans et longtemps présidée par André Bord, ancien ministre, dont l’objectif était initialement l’indemnisation des « Malgré nous », Alsaciens et Mosellans incorporés de force dans l’armée allemande lors du second conflit mondial, vient de cesser son activité.

Une fois sa mission accomplie, elle avait apporté son soutien à des projets de coopération entre nos deux pays tels, récemment, au travail de mémoire (Hartmannswillerkopf) et à la formation transfrontalière des jeunes.

Conformément à ses statuts, son patrimoine résiduel sera mis à la disposition de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ).

 

 

Publications

 

 

Les grandes coalitions ne sont plus dans l’air du temps en Allemagne et en Europe

Par Jérôme Vaillant

On peut résumer en quelques formules simples les résultats des élections européennes en Allemagne : nette augmentation de la participation, forte poussée des Verts, claque pour les deux partis de la Grande coalition au pouvoir, plafonnement de l’extrême droite. Quelques jours seulement après les élections du 26 mai, les premières leçons apparaissent pour tous les partis qui dressent les premiers bilans et préparent déjà l’avenir.

Les électeurs ont fait leur choix en donnant la priorité aux questions suivantes : protection du climat et de l’environnement, politique sociale, préservation de la paix, crise migratoire. Un ordre de priorités qui montre que les problèmes migratoires ont perdu de leur acuité et que l’Europe comme projet de défense de la paix n’est plus aussi porteur que dans le passé.

Comme dans d’autres pays de l’Union européenne, la participation a notoirement augmenté : avec un taux de 61,4 %, soit 13,3 points de plus qu’en 2014, l’augmentation a été particulièrement forte en Allemagne. En France, une augmentation de 7,7 points met le taux de participation à 50,12 %, soit quasiment au même niveau que celui de l’abstention.

 

L’AfD, toujours pas une alternative pour l’Allemagne

L’électorat allemand a, en un temps qui semblait dominé par l’euroscepticisme, réagi par un regain d’engagement pour l’Europe, ce que le plafonnement du seul parti allemand europhobe confirme : L’Alternative pour l’Allemagne (AfD) progresse certes de 3,9 points par rapport à 2014. Mais tous les analystes sont d’accord sur ce point : il convient plutôt de mesurer son évolution par rapport aux élections fédérales de septembre 2017, quand ce parti a progressé de 7,9 points par rapport au même type de scrutin en 2013 et obtenu 12,6 % des voix.

Avec 11 % des voix, lors de ce scrutin, il régresse. C’est particulièrement remarquable vu que ce parti s’est, dès l’origine, constitué contre l’Union européenne et l’euro. Sa progression globale apparaît de plus en plus résistible.

On notera que l’un de ses deux présidents, Jörg Meuthen, également tête de liste aux Européennes, ne propose plus de quitter l’Union mais seulement de la « réparer ». Cette évolution n’est pas sans rappeler celle de la Lega au pouvoir en Italie ou du RN en France.

Ces élections européennes en Allemagne confirment, par contre, le fort ancrage de l’AfD dans les Länder de l’est, où il est arrivé premier dans de nombreuses circonscriptions.

 

Le nouveau parti du peuple : la Vertspartei

La poussée des Verts était annoncée : avec 20,5 % des suffrages, ils doublent quasiment leur score de 2014 (10,7 %). Ils doivent leur succès à lapport de voix venues principalement de l’électorat social-démocrate (1 240 000) et chrétien-démocrate (1 110 000) et, dans une moindre mesure, de l’électorat des Libéraux et de La Gauche (Die Linke). Ils sont ainsi devenus le deuxième parti d’Allemagne, avec près de 5 points d’avance sur le parti social-démocrate (SPD).

Sur la base d’un socle déjà solide acquis ces dernières années, les Verts ont sans aucun doute bénéficié de la prise de conscience par l’électorat jeune de l’urgence climatique mise en avant lors des nombreuses manifestations de rue, ces dernières semaines en Allemagn et dans le monde. Les électeurs de 18-24 ans ont voté à 34 % pour eux, ceux de 25 à 34 ans encore à 25 %. Ces statistiques font inversement apparaître les deux partis CDU-CSU et SPD comme les mouvements des vieilles générations.

La tranche d’âge des 60-69 ans a voté à 33 % pour la CDU-CSU, les plus de 70 ans à 47 %, les chiffres correspondants étant pour le SPD de 20 et 24 %. L’âge moyen de leurs adhérents est de 60 ans, quand il est seulement de 50 ans pour les Verts. Les Verts sont devenus aujourd’hui pleinement ce qu’on appelle en Allemagne un Volkspartei : un parti de rassemblement touchant toutes les couches sociales. Il couvre mieux que les autres toutes les tranches d’âge. Les deux grands partis, en premier le SPD, peut se demander s’il répond encore à tous ces critères.

 

Victoire à la Pyrrhus pour la CDU

Pour ces partis de gouvernement, la pilule est amère. Avec 28,9 % des voix, la CDU-CSU reste certes le premier parti en Allemagne, mais elle enregistre son plus bas score historique. La CDU perd 7,5 points par rapport aux élections de 2014, quand la CSU enregistre un léger accroissement d’un point. Comme si le changement à sa tête lui avait donné un léger avantage sur la CDU auprès des électeurs.

Au moins la CDU a-t-elle eu la satisfaction, lors des élections régionales de Brème tenues le même jour, de damer le pion au SPD qui gouvernait depuis 73 ans cette ville État de moins de 700 000 habitants. Avec 26,2 % des voix contre 25,1 au SPD, elle croît de 3,8 points quand le SPD en perd 7,7. Il reviendra aux Verts de décider de la coalition qui gouvernera la ville à l’avenir, une coalition CDU-Verts-FDP (la fameuse coalition aux couleurs de la Jamaïque) ou une coalition SPD-Verts-La Gauche, l’enjeu n’étant pas que local. En fin de campagne électorale, la CDU a accumulé les maladresses, apparaissant incapable de réagir aux vives critiques des réseaux sociaux, en particulier d’un YouTuber de 26 ans, Rezo, qui appelait, dans un réquisitoire vu par des millions de personnes, à ne pas voter CDU-CSU ou SPD.

La réputation de la nouvelle présidente de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, dont la vive réaction a été interprétée (non sans raison) comme une atteinte déplacée à la liberté d’expression, s’en trouve entachée.

 

Le SPD happé par le vide ?

Mais la claque est encore plus retentissante pour le SPD qui n’obtient que 15,8 % des suffrages, soit 11,4 points de moins qu’en 2014. Rien ne paraît pouvoir arrêter cette vertigineuse descente aux enfers commencée après les élections fédérales de l’automne 2017. La position de sa présidente, Andrea Nahles, qui est en même temps cheffe du groupe parlementaire SPD au Bundestag, s’en trouve de plus en plus contestée.

L’affaiblissement politique des partis de la Grande coalition risque d’accroître la confrontation entre eux et de compromettre le travail du gouvernement fédéral. En Allemagne, on vit désormais d’une élection à l’autre, en se demandant quelles en seront les conséquences pour ces anciens grands partis populaires.

La prochaine échéance sera celle des élections régionales de l’automne dans trois Länder de l’Est – le Brandebourg, la Saxe et la Thuringe – dans lesquels l’AfD menace de leur ravir la première place. Dans ces trois territoires, l’AfD a réalisé les scores respectifs de 19,9 %, 25,3 % et 22,5 %.

 

Le commissaire européen sur l’échiquier franco-allemand

Les élections européennes affaiblissent donc passablement la Grande coalition et la position de la chancelière dans la partie de poker qui a commencé à Bruxelles sur la répartition des postes à pourvoir, dont ceux de la présidence de la Commission européenne et du Parlement européen, et plus important encore celui de la Présidence de la Banque centrale européenne. Lors de leur première réunion après les élections, chefs d’État et de gouvernement ont établi une méthode de travail et un calendrier. Cela leur a permis d’éviter les questions qui fâchent et qui ont déjà donné lieu à des tensions franco-allemandes.

L’Allemagne défend le principe du « Spitzenkandidat » et ce faisant, au moins dans un premier temps, la candidature de Manfred Weber (CSU), à la présidence de la Commission en tant que tête de liste de la CDU-CSU et du PPE. Au nom de la France, Emmanuel Macron remet en cause le principe du « Spitzenkandidat » promu par le Parlement européen et favorisé par le traité de Lisbonne. Celui-ci prévoit pour la nomination d’un candidat à la présidence de la Commission européenne que les chefs d’État et de gouvernement tiennent « compte du résultat des élections ».

Emmanuel Macron cherche, inversement, à rendre leur pouvoir de décision aux chefs d’État et de gouvernement. Il espère ainsi rebattre les cartes à son avantage alors que le mouvement « Renaissance » qu’il a vigoureusement soutenu souhaite former l’alliance qui, au Parlement européen, au sein duquel les chrétiens-démocrates du PPE et le groupe des Socialistes et Démocrates (S&D) ont perdu leur majorité, lui permettra de favoriser le candidat de son choix. Il ne cache pas son hostilité à la candidature de Manfred Weber, tout « Spitzenkandidat » qu’il soit du premier groupe élu au Parlement européen, le PPE.

A Bruxelles, le 28 mai, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont affiché le plus grand sourire, mais en sous-main les désaccords sur les personnes qui dirigeront à l’avenir l’Union européenne montrent que France et Allemagne sont bien rivaux pour gagner en influence et en pouvoir. Ce n’est pas nouveau. Les bases de la relation franco-allemande dans la société et l’État resteront solides tant que les deux pays seront convaincus qu’il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout pour bien coopérer.

Jérôme Vaillant

Prof. ém. de civilisation allemande Univ. de Lille

Rédacteur en chef de la revue « Allemagne d’aujourd’hui »

Délégué régional de l’AFDMA pour les Hauts de France

Article paru dans « the conversation »

 

     

 Berlin présente son budget pour 2020

26.06.2019

Le gouvernement allemand a adopté son projet de loi de finances pour 2020. Ses priorités : l’environnement, la cohésion sociale, l’innovation et la défense.

Pour la 7e année consécutive, le budget allemand sera à l’équilibre l’an prochain. C’est ce que prévoit le projet de loi de finances pour 2020. Il a été adopté ce matin à Berlin en Conseil des ministres avec la planification financière jusqu’en 2023.

Le ministre des Finances, Olaf Scholz, a dû composer cette année avec des recettes fiscales qui progressent au ralenti. C’est la conséquence d’une croissance moins dynamique. Plus que jamais il lui a donc fallu fixer des priorités : ce seront l’environnement, la cohésion sociale, l’innovation et la défense.

L’environnement et les classes moyennes parmi les priorités jusqu’en 2020

Le projet de loi de finances prévoit ainsi une hausse de près de 15 % du budget du ministère de l’Environnement (à 2,6 milliards d’euros). Cette enveloppe financera des efforts accrus pour le climat et la protection des insectes. Un comité interministériel pour le climat, récemment institué, prépare des mesures pour accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elles seront présentées d’ici à la fin de l’année.

Les classes moyennes, de leur côté, verront augmenter les prestations familiales en 2021. La taxe de solidarité avec les länder de l’Est (« Solidaritätszuschlag » ou « Soli ») disparaîtra pour 90 % des contribuables la même année. Par ailleurs, le gouvernement prévoit des allègements financiers pour les communes et les länder. Il entend leur permettre de réduire les frais de garde en crèche et d’augmenter le nombre de places.

Au total, ces mesures représenteront un allègement de plus de 25 milliards d’euros par an à partir de 2021, souligne le ministère des Finances. Il s’agit de «   la plus forte baisse d’impôts depuis plus de dix ans ».

À cela s’ajoutent des mesures pour le logement. Le gouvernement veut aider davantage les länder à développer l’offre d’habitations à loyers abordables. Il vient également de créer une allocation d’aide à l’accession à la propriété pour les familles.

Les transports (ferroviaires, en particulier) sont une autre priorité pour 2020 et les années à venir. De même que le soutien à l’innovation. 5 milliards d’euros sont prévus pour la numérisation des établissements scolaires, et plus de 3 milliards d’euros pour l’intelligence artificielle jusqu’en 2025.

Le budget de la Défense, de son côté, poursuit sa forte croissance (+ 1,7 milliard d’euros en 2020, et près de 3,3 milliards d’ici à 2023). L’Allemagne réaffirme ainsi sa volonté d’assumer des responsabilités accrues sur la scène internationale.

La protection sociale n’en reste pas moins le premier poste budgétaire du pays, et de loin.

 Dépenses et investissements en hausse

Au total, les dépenses de l’État augmenteront de 1 % en 2020. Elles atteindront 359,9 milliards d’euros. Les sommes consacrées aux investissements et à l’innovation (39,6 milliards d’euros par an jusqu’en 2023) gonfleront à elles seules de près d’un milliard d’euros entre 2019 et 2020. « Un montant record », souligne le ministère des Finances, « qui doit accélérer la modernisation » de l’Allemagne.

Le patronat allemand est moins enthousiaste. Il réclame des investissements encore plus importants pour pallier le ralentissement de la croissance et la baisse des commandes industrielles.

Le projet de loi de finances pour 2020 sera examiné à l’automne par le Bundestag et par le Bundesrat. Son adoption définitive est prévue  en décembre.

A.L

 

 

Les manifestations franco-allemandes

 

 

Prochain Congrès de la FAFA pour l’Europe du 13 au 15 sept. 2019 à Halle / Saale (Saxe-Anhalt)

 Inscriptions pour le 64ème congrès de la VDFG für Europa e.V.  / FAFA pour l’Europe et le Forum intergénérationnel.
 
 Chers Amis,

nous avons le plaisir de vous inviter à notre 64e congrès commun :

« Mondialisation et migration :
défis et chances pour notre coopération
franco-allemande et européenne.
De l’impact du Traité d’Aix-la-Chapelle »

à Halle / Saale (Saxe-Anhalt) du 13 au 15 septembre 2019

Merci de noter que les Assemblées Générales communes et séparées de la VDFG für Europa e.V. et de la FAFA pour l’Europe auront lieu le vendredi 13 septembre 2019 en début d’après-midi.

Vous y êtes cordialement invités.

La convocation et l’ordre du jour vous parviendront ultérieurement.

Toutes les dernières informations sur le 64ème congrès sur :
https://www.fafapourleurope.fr/nos-congres/le-64e-congres-franco-allemand/

Pour s’inscrire au congrès de Halle : https://eveeno.com/326393887

Le tarif est de 80 euros.

Pour les personnes inscrites et ayant réglées avant le 14 juillet 2019, un tarif préférentiel de 70 euros/personne sera appliqué

Pour réserver vos chambres d’hôtel :
https://www.fafapourleurope.fr/wp-content/uploads/2018/10/Formulaire-de-r%C3%A9servation-de-votre-h%C3%B4tel.pdf

Avant le début du 64ème congrès, comme tous les ans aura lieu le Forum intergénérationnel : Pour vous inscrire au Forum Intergénérationnel et au congrès : https://dfja.eu/fr/

Selon votre âge, participant de 16 à 30 ans ou participant de 31 ans et plus, les frais de participation diffèrent :

Personnes jusqu’à 30 ans : 50,00€

Hébergement, repas, programme comme indiqué et soirée d’échange inclus. Les frais de participation pour le congrès sont inclus.

Personnes à partir de 31 ans : 130,00€

Cette somme comprend les frais de participation au Forum Intergénérationnel (60,00 €) et les frais de participation au congrès de la VDFG-FAFA (70,00 €).

L’hébergement, les repas, le programme comme indiqué et la soirée d’échanges sont inclus.

Pour le congrès de Halle, une inscription supplémentaire au congrès de la VDFG-FAFA n’est pas nécessaire !

En vous inscrivant au Forum Intergénérationnel, vous êtes automatiquement inscrit au 64ème congrès. Inutile de faire une nouvelle inscription.

Nous nous réjouissons d’avance de vous voir, revoir ou rencontrer nombreux à Halle !

Amicalement

Votre équipe FAFA pour l’Europe

 

L’AFDMA est membre de la FAFA pour l’Europe et recommande tout particulièrement la participation à ce Congrès, un haut lieu et rendez-vous annuel important de la coopération franco-allemande au service de l’Europe.

 

Exposition l’Allemagne romantique au Petit Palais

 

Jusqu’au 1er septembre 2019, le Petit Palais présente pour la première fois en France une sélection de 140 dessins, provenant de la riche collection des musées de Weimar en Allemagne. Ces feuilles d’exception, alors choisies par Goethe (1749-1832) pour le Grand-Duc de Saxe-Weimar-Eisenach mais aussi pour sa propre collection, offrent un panorama spectaculaire de l’âge d’or du dessin germanique de 1780 à 1850 environ.

À la fin du XVIIIe siècle, la ville de Weimar, résidence des ducs de Saxe-Weimar joue un rôle éminent en tant que centre intellectuel de l’Allemagne. Personnalité centrale de cette cour éclairée, Goethe y accumule de nombreuses responsabilités liées à la politique culturelle et y rédige la plupart de ses œuvres. Collectionneur averti et dessinateur lui-même, il choisit pour le compte du Grand-Duc de très belles feuilles représentant toutes les facettes du dessin allemand.

À cette époque, la littérature, les arts plastiques et la musique connaissent de profondes transformations qui bouleversent leurs règles et leur pratique. Si le mouvement romantique n’a jamais eu de chef de file et s’il existe une grande disparité de styles, les artistes s’accordent à privilégier l’expression des passions et la subjectivité de leur vision. Cette période voit s’épanouir, chez un grand nombre d’artistes allemands, un génie du dessin qui s’impose comme l’expression la plus novatrice de la création d’alors.

Outre les figures emblématiques de Caspar Friedrich, Philipp Runge et Johann Füssli, le visiteur découvre plus de trente-cinq artistes essentiels dans l’histoire du dessin : Tischbein, Carstens, Fohr, Horny, von Schadow, Schinkel, von Schwind, Richter ou encore les nazaréens,Overbeck et Schnorr von Carolsfeld, qui étaient portés par la spiritualité chrétienne et le sentiment national.

 

 

La vie de l’AFDMA

De nouveaux membres pour l’AFDMA

 

Le Général de Corps d’armée Arnaud Sainte-Claire-Deville, le Général de Corps d’armée François Magne, Jean-Yves Reslinger,administrateur des finances publiques, Christian Connor, avocat, Françoise Elloy, Présidente du Comité pour la coopération Bourgogne – Franche-Comté – Rhénanie-Palatinat, nous ont rejoints récemment.

Bienvenue et nos meilleures félicitations !

 

 Deux nouvelles Déléguées régionales pour l’AFDMA

 

L’AFDMA poursuit sa régionalisation, avec :

– pour la région Bourgogne – Franche-Comté, à Dijon,  Mme Françoise Elloy, Présidente de l’Union pour la coopération Bourgogne- Franche-Comté – Rhénanie-Palatinat.

– pour l’Île-de-France et Paris,  Mme Hélène Miard-Delacroix, Professeur d’histoire et de civilisation de l’Allemagne contemporaine à l’U.F.R d’études germaniques et nordiques de l’Université Paris-Sorbonne.

Félicitations et tous nos remerciements pour cet engagement.

 

    

 Séminaire annuel des membres du Bureau et des Délégués régionaux

 

Pour mémoire, il aura lieu du 23 au 25 octobre 2019 à Klingenthal.

 

 

Page « facebook » de l’AFDMA

 

Pour mémoire : En plus du site internet « www.afdma.fr », nous disposons d’un outil de communication sous la forme d’une page « facebook », sous l’appellation « Association Française des Décorés du Mérite Allemand »

Cette page est régulièrement mise à jour et comprend, conformément à la mission de l’AFDMA, des informations sur la coopération franco-allemande, sur l’Allemagne et sur l’Europe. Elle permet une interactivité.

Venez nombreux la visiter et nous faire part de vos avis sur les sujets abordés.

 

APPEL / RAPPEL

 

La vie de l’AFDMA, ce sont aussi les cotisations de ses membres.

Merci de nous soutenir dans notre engagement.

Le montant reste inchangé en 2019 : 30€, à adresser par chèque à notre trésorier, Bernard Lallement, 142 rue Boucicaut, 92260 Fontenay aux Roses.

Pour tout virement, voici les coordonnées bancaires de l’AFDMA :

Compte n° 08231147386 auprès de la Caisse d’Epargne d’Ile de france

IBAN : FR76 1751 5900 0008 2311 4738 636