Lettre d’information n°36. Octobre 2018.
Responsable de la rédaction : Bernard Viale, Délégué à la « Communication »
Le mot du Président
Chers membres de l’AFDMA, chers amis,
En 1842, dans son livre « Le Rhin », Victor Hugo écrivait : « L’alliance de la France et de l’Allemagne, c’est la constitution de l’Europe. L’Allemagne, adossée à la France, arrête la Russie. La France amicalement adossée à l’Allemagne arrête l’Angleterre. La désunion de la France et de l’Allemagne, c’est la dislocation de l’Europe ».
Certes, ces lignes étaient écrites à une époque où la France et l’Angleterre s’affrontaient à propos de la question Turque. Mais aujourd’hui, elles sont, dans un contexte différent, à nouveau pleines d’actualité.
En effet, la décision des Britanniques de quitter l’Union Européenne et l’élection de Donald Trump en 2016 redonnent, à l’Europe, une occasion de prendre pleine conscience de la nécessité de réaliser son indépendance militaire et de prendre en main son avenir politique.
Car la faiblesse de l’Europe, dans un monde qui se recompose, est de plus en plus évidente. D’un côté, des grands acteurs, les Etats-Unis, la Russie et la Chine, sont concentrés sur leurs intérêts premiers. De l’autre, les défis de l’immigration galopante combinée à un Islam conquérant bousculent l’Europe qui est incapable de trouver une réponse commune et d’agir efficacement sous le drapeau européen.
De fait, les différences entre les anciens pays du Pacte de Varsovie et ceux de l’Europe de l’Ouest ou entre les pays scandinaves et ceux qui bordent la Méditerranée sont, à l’évidence, trop grandes. Elles condamnent l’Union européenne à s’occuper du « sexe des anges » alors qu’il y a le feu à la maison .
Aujourd’hui, la France avec son arme nucléaire et son siège au Conseil de sécurité et l’Allemagne avec sa puissance économique sont à même de construire, ensemble, une alliance forte qui peut constituer un noyau dur, capable de fédérer, demain, tous les pays européens qui portent les mêmes valeurs et la même vision d’une Europe « puissance mondiale ».
Les nouveaux défis qui s’ouvrent à nous sont en fait une chance ! Ils devraient nous obliger à prendre conscience de l’urgence de la situation et nous faire comprendre que seul un avenir commun franco-allemand, apportera une réponse à ce qui s’apparente, de plus en plus, à une relégation du vieux continent au rôle de musée du monde en marche.
Bien cordialement,
Bertrand Louis Pflimlin,
Président
Sommaire :
– Le mot du Président
– Publications :
– En Allemagne, une scène politique de plus en plus éparpillée.
– L’Union européenne face à l’heure de vérité de la « guerre ».
– Notes n°143 et 144 du Cerfa (Ifri)
– Un Alsacien préfet en Alsace
– Dokumente / Documents
– Sommaire d’Allemagne d’aujourd’hui
– Les manifestations franco-allemandes
– La vie de l’AFDMA
Publications
« En Allemagne, une scène politique de plus en plus éparpillée. »
Par Jérôme Vaillant
Les événements de Chemnitz en Saxe à la fin du mois d’août, et plus récemment ceux de Köthen en Saxe-Anhalt, ont largement donné à l’étranger le sentiment que, malgré tout le travail de mémoire effectué les décennies passées en Allemagne, ses vieux démons n’avaient pas entièrement disparu et se réveillaient dans le contexte de la crise migratoire.
Chemnitz, l’ancienne Karl-Marx-Stadt du temps de la RDA, est la troisième ville de Saxe. Fin août, elle fêtait son 875e anniversaire. La mort d’un Allemand de 35 ans lors d’une rixe avec des migrants d’origine irakienne et syrienne met le feu aux poudres. Avant même qu’une enquête policière ait pu faire la lumière sur les circonstances du drame, les réseaux sociaux font circuler l’information selon laquelle la victime aurait voulu protéger des femmes des attaques des migrants. « L’information » réveille le traumatisme qui subsiste en Allemagne depuis la soirée de la Saint Sylvestre 2015-2016, à Cologne, quand de jeunes migrants avaient assailli des femmes.
Des supporteurs d’extrême droite du club de foot de Chemnitz réunis sous le nom de Kaotic Chemnitz appellent alors à manifester contre les « envahisseurs étrangers ». Ils sont bientôt rejoints par le mouvement Pegida, antimusulman et antieuropéen. Des représentants du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) appellent également à manifester. Ce serait, selon eux, un « devoir citoyen de stopper la migration des tueurs porteurs de couteaux ».
Le fantôme de Weimar
Lors de la première manifestation, le samedi 25 août, la police est dépassée. À 6 000 manifestants d’extrême droite ne s’opposent alors qu’environ 1 500 contre-manifestants. À Köthen, une petite ville de l’Anhalt à mi-chemin de Leipzig et de Magdebourg, les événements se déroulent de façon semblable. La mort d’un jeune homme est mise sur le compte de migrants, les manifestations organisées par l’extrême droite se font aux cris de « Les étrangers dehors ! »
Dans les jours qui suivent à Chemnitz comme à Köthen, les contre-manifestations prennent de l’ampleur et rassemblent des milliers de personnes contre la xénophobie. Un concert rassemble à lui seul le 3 septembre à Chemnitz 65 000 personnes.
Mais ce clivage rappelle aussi en Allemagne la fin de la République de Weimar qui a vu s’affronter les extrêmes de droite et de gauche dans des batailles de rue sanglantes. Il n’est pas jusqu’au directeur de l’Institut d’histoire contemporaine de Munich, Andreas Wirsching, qui juge cette évolution « inquiétante ».
Face à la radicalisation de l’extrême droite néonazie
On n’en est pas là, mais le réveil de l’extrême droite en Saxe et Saxe-Anhalt confronte l’Allemagne à un phénomène minimisé depuis des années, en particulier dans les Länder d’Allemagne de l’Est, celui de la radicalisation de l’extrême droite néonazie et sa disposition à recourir délibérément à la violence.
Cela commence avec la déclaration du premier ministre-président de Saxe après l’unification, Kurt Biedenkopf (CDU), qui, dans un entretien accordé au journal Die Leipziger Volkszeitung, déclare en 2015, sans doute dans le souci de ne pas stigmatiser les Allemands de l’Est, que ceux-ci sont « immunisés contre l’extrémisme de droite ». En 2017, ce même Kurt Biedenkopf estime que le succès de l’AfD en Saxe n’a rien à voir avec les néonazis mais avec l’insatisfaction d’une partie de la population et que ce sont ceux qui affirment que la démocratie ne fonctionne pas en Saxe qui la menacent.
Son actuel successeur à la tête du gouvernement du Land de Saxe, Michael Kretschmer, banalise lui aussi les événements de Chemnitz quand il contredit la chancelière qui les interprète, quant à elle, et le condamne comme des manifestations de haine xénophobe et de chasse aux étrangers.
Les frustrations de l’Est
L’extrémisme de droite n’est pas un phénomène limité à la seule Allemagne de l’Est. L’Allemagne de l’Ouest est pourtant mieux immunisée, même si celle-ci a connu, elle aussi, des accès de fièvre comme à Mölln (1992) et Solingen (1993), récemment encore à Dortmund et a été le théâtre de meurtres racistes perpétrés par le groupe néonazi clandestin NSU (Nationalsozialistischer Untergrund) dont les principaux protagonistes sont morts et dont la survivante du groupe, Beate Zschäpe – originaire de Thuringe – vient d’être condamnée à la perpétuité.
Les Länder de l’Est sont nettement plus perméables aux slogans d’extrême droite. L’AfD qui a fait une moyenne de 12,6 % dans l’ensemble de l’Allemagne aux élections fédérales du 24 septembre 2017, tourne autour de 20 % dans tous les Länder de l’Est et réalise, en Saxe, le score de 27 % des voix, y dépassant de 0,1 point la CDU. Elle atteint 22,7 % en Thuringe.
Alors pourquoi la Saxe n’est-elle pas immunisée contre l’extrémisme de droite ? Il y a des explications historiques, démographiques, sociologiques et politiques à ce phénomène. Comme l’ensemble de l’ancienne RDA, la Saxe n’a pas appris le « vivre ensemble » pratiqué à l’Ouest, faute entre autres d’avoir connu la proximité d’étrangers dans le passé. Elle ignore encore pour de larges franges de sa population la tolérance qui seule naît du débat démocratique : plus de 25 ans après l’unification, il semble qu’elle reste marquée par les décennies de dictature qui ont précédé.
L’ancienne RDA est la région privilégiée où grandit un mouvement d’extrême droite qui, sous le nom de Reichsbürger, refuse d’appliquer la Constitution fédérale et de payer l’impôt et rêve d’un rétablissement du Reich. En rejetant la démocratie parlementaire à l’occidentale, les Reichsbürger expriment en même temps leur malaise face à une société dans laquelle ils s’estiment laissés pour compte.
Ils représentent une minorité qui formule de façon diffuse les frustrations de toute une frange de la population qu’expriment plus ouvertement Pegida et l’AfD. La frustration, en particulier, de ceux qui pensent que l’Allemagne en fait plus pour les étrangers que pour eux, des retraités aux pensions limitées, des victimes de la mondialisation et tous ceux qui n’ont pas su ou pas voulu ou pas pu s’adapter au mode de vie occidentale dont ils rêvaient pourtant avant l’unification.
La position particulière de la Saxe
La Saxe a perdu près de 800 000 habitants depuis 1990 au profit des autres Länder, principalement de l’Ouest. Le nombre de femmes à être parties, au nombre de 454 000, dépasse de beaucoup celui des hommes (240 000) – ce qui provoque un excédent masculin confronté non seulement au chômage mais au risque de ne pas trouver de partenaire pour se marier.
À cela s’ajoute que ce sont prioritairement les plus jeunes qui sont partis. La part des jeunes de moins de vingt ans dans la population est ainsi passé de 24 à 17 %, tandis que celle des personnes âgées de plus de 60 ans a augmenté de 21 à 33 % faisant passer l’âge moyen de la population de 39,4 à 46,7 ans. Pour la seule ville de Chemnitz, la moyenne d’âge de la population est de 50-51 ans
Une partie dynamique de la population de Saxe a donc quitté le pays et laissé sur place la vieille génération qui n’a toujours pas trouvé ses repères dans le système politique, économique et social de l’Allemagne unifiée. D’où cette revendication de reprendre la révolution de l’automne 1989 là où elle s’est arrêtée et cette façon de s’en prendre, dans le plus pur style de l’ancienne RDA, à « ceux qui sont là-haut » (Die da oben), une réaction ambivalente de sujets soumis à la tyrannie d’en haut dont on attend en même temps la solution à ses problèmes économiques et financiers.
L’émergence de groupes d’extrême droite violents
C’est dans ce contexte que se sont développés des groupes d’extrême droite dits « militants » en Allemagne, c’est-à-dire prêts à recourir à la violence, une évolution que les services du renseignement intérieur chargé de la protection de la Constitution (Bundesverfassungsschutz) se sont refusés à prendre pleinement en compte et à combattre. L’appréciation par son président aujourd’hui démissionné, Hans-Georg Maassen, qui refusait de voir des scènes de chasse aux étrangers dans les vidéos de Chemnitz qui lui étaient présentées est à cet égard symptomatique.
Les groupes néonazis ont choisi de se manifester dans la rue en recourant à des slogans haineux et en provoquant l’intimidation par la violence. Ils ont trouvé à l’occasion des événements de Chemnitz et Köthen un allié dans l’AfD, trop contente d’enfoncer le clou sur la question migratoire alors qu’elle semblait plutôt être dans les mois précédents en quête d’honorabilité parlementaire.
La campagne électorale en Bavière où les élections régionales auront lieu le 14 octobre prochain a contribué à exacerber le débat politique et à faire flamber les réseaux sociaux.
La CSU en perte de vitesse en Bavière
La CSU, menacée de perdre par la montée de l’AfD la majorité des sièges au parlement régional de Munich, a cru qu’en copiant l’AfD elle réussirait à préserver son électorat. Comme il arrive en pareil cas, c’est l’inverse qui se produit. Les sondages d’opinion font apparaître une chute constante des intentions de vote des électeurs bavarois en faveur de la CSU. Appréciée encore à 44 % en avril, la CSU n’obtiendrait plus aujourd’hui que 35 à 36 % des suffrages.
Mais on aurait tort de croire que cela se fait au seul profit de l’AfD. Certes, celle-ci voit parallèlement son score s’améliorer, elle passerait sur le même laps de temps de 12 à 13 %, voire 14 %. Mais le sondage le plus récent la place à 11 %. La stratégie suivie par la CSU aurait donc eu pour effet de profiter aux autres partis, en premier aux Verts qui passent dans les intentions de vote de 11 à 16-17 % et aux associations d’électeurs indépendants qui sont crédités soudain de 11 % des intentions de vote contre 6 % seulement en avril. SPD, FDP et la Gauche (die Linke) n’évoluent pas sensiblement ou pas au point de bouleverser l’échiquier politique bavarois.
La CSU en mode marche arrière
Entre-temps, la CSU, par la voix de son président Horst Seehofer, qui se veut réaliste, ne prétend plus préserver sa majorité de sièges à Munich et revendique pour soi seulement de rester le premier parti sans lequel aucun gouvernement en Bavière ne pourra être formé. Il n’est pas jusqu’au nouveau ministre-président bavarois, Markus Söder, qui n’enclenche la marche arrière pour ne plus effrayer les électeurs hostiles à un discours proche de celui de l’AfD. Il lui faut penser à la coalition qu’il pourra former pour gouverner la Bavière.
De 2008 à 2013, la CSU – qui, avec un score de 43,4 % des suffrages venait de perdre 17,3 points aux élections – avait dû gouverner avec un autre parti. Horst Seehofer avait été alors propulsé à la tête d’un gouvernement CSU-FDP.
Si la CSU reste en dessous de 40 %, elle devra peut-être envisager de trouver deux partenaires pour former le gouvernement, sauf à croire qu’une grande coalition avec le SPD soit possible ou une petite coalition avec les Verts. Cette dernière option apparaît politiquement peu vraisemblable, même si en Hesse, où les électeurs voteront 15 jours après les Bavarois, la CDU s’entend fort bien au gouvernement avec les Verts. Toutefois, elle n’est pas davantage assurée d’avoir avec eux le 28 octobre au soir la majorité requise.
L’ego surdimensionné d’Horst Seehofer
Les observateurs en viennent à se demander si le comportement d’Horst Seehofer dans ce qu’on est bien obligé d’appeler l’affaire Maassen n’est pas suicidaire. L’homme reste imprévisible tant son ego semble avoir le dessus sur sa raison et son entendement politique. L’affaire jette une lumière crue sur l’état non plus des affaires bavaroises mais de la grande coalition à Berlin.
Suite à ses déclarations mensongères et à ses critiques de la politique migratoire du gouvernement fédéral, le SPD réclamait ledépart de H-G. Maassen qu’Horst Seehofer voulait préserver. Les trois partis de la grande coalition, CDU et CSU (qu’il faut bien présenter séparément plutôt que comme les partis-frères qu’ils sont officiellement) et SPD, se sont mis d’accord sur ce qu’on ne peut qualifier que de compromis foireux.
Intenable à la tête du Bundesverfassungsschutz, Massen ne pouvait être que sanctionné, il cesse donc d’être président de ce service fédéral. Mais Horst Seehofer qui a pris sa défense a obtenu qu’il soit promu aux fonctions de secrétaire d’État dans le ministère qu’il dirige. Sanction et promotion en un, cela paraît difficilement acceptable aux yeux de nombreuses personnalités politiques non seulement de l’opposition mais des partis constitutifs de la grande coalition.
La guerre d’usure d’Angela Merkel
Ce compromis, s’il en était besoin, montre la fragilité de la coalition gouvernementale transformée en champ de bataille entre la CDU et la CSU, et non pas tant entre la CDU-CSU d’une part et le SPD d’autre part, qui perd ainsi toute occasion de se profiler par rapport à son partenaire chrétien-démocrate. Remis en cause par le SPD, le compromis doit être renégocié, mais Seehofer continue de soutenir Maassen qu’il apprécie pour ses compétences en matière de lutte antiterroriste.
Ce nouvel épisode ne fait qu’accroître l’instabilité de la grande coalition et fragiliser encore plus Angela Merkel contrainte de mener une guerre d’usure permanente pour tenir tête à son ministre de l’Intérieur. L’image de marque de la grande coalition auprès de l’opinion s’en trouve profondément ternie, comme il ressort du sondage le plus récent au niveau fédéral : ensemble CDU+CSU+SPD ne réuniraient plus que 45 % des voix, soit une perte de près de 8 points depuis les élections fédérales de septembre 2017, déjà catastrophiques pour eux. L’AfD dépasserait le SPD d’un point tandis que les Verts confirment leur remontée.
L’éparpillement des voix sur les six partis représentés au Bundestag (sept si l’on considère CDU et CSU comme deux partis différents) n’a jamais été aussi marqué. Seuls les chrétiens-démocrates émergent malgré tout du lot puisqu’ils conservent une avance de 10 points par rapport à l’AfD. Appréciés à 28 %, ils auraient toutefois perdu à eux seuls 5 points depuis septembre 2017. Certes, il ne s’agit là que d’un instantané en période de crise, on notera en tous cas que ce sondage sanctionne particulièrement Horst Seehofer, dont la notoriété se réduit au point que de nombreux commentateurs s’interrogent sur ce que sera son sort politique au lendemain des élections bavaroises.
Jérôme Vaillant est Professeur émérite de civilisation allemande à l’Université Lille 3 et rédacteur en chef de la revue Allemagne d’aujourd’hui. Il est Délégué régional de l’AFDMA pour les Hauts de France.
« L’Union européenne face à l’heure de vérité de la « guerre » »
Par Cyrille Schott
Avec le recul historique, on peut soutenir que l’unité italienne comme l’unité allemande, au 19e siècle, se sont accomplies par des guerres au sein d’une même famille civilisationnelle. L’Union européenne, formée de peuples qui se sont beaucoup battus entre eux dans le passé jusqu’aux épouvantables guerres du 20e siècle, a entrepris une marche vers l’unité, encouragée par son « enfant », les États-Unis. Mais désormais, ce parent si proche si intime de la famille atlantique s’est retourné contre elle.
En ce siècle, une Union dans le monde occidental ne se crée plus « par le fer et le sang », selon la fameuse expression de Bismarck, mais l’épreuve ou la guerre sous une autre forme représente toujours pour elle l’heure de vérité. C’est dans la victoire face à l’épreuve qu’elle peut se consolider, ou dans l’échec qu’elle peut se disloquer.
L’unité italienne et l’unité allemande, au 19e siècle, furent accomplies à travers la guerre contre l’empire d’Autriche, s’agissant de l’Italie, contre l’Autriche et la France, s’agissant de l’Allemagne. La victoire de Sadowa en 1866 face aux Autrichiens, puis celle de 1870-1871 contre le second Empire français permirent l’union des États allemands autour de la Prusse, au sein de l’Empire wilhelminien. La campagne victorieuse de 1859, à laquelle Napoléon III prit une part majeure, fut décisive pour l’unification italienne autour de la Maison de Savoie.
Conflits de famille
Avec le recul historique, l’on peut soutenir que ces conflits au sein de l’Europe survinrent dans la même famille civilisationnelle. Les Allemands, autour de la Prusse, se sont battus contre d’autres Allemands, autour de l’Autriche, puis contre un peuple, le nôtre, issu de la même matrice carolingienne et portant le nom d’une peuplade germanique. Les Autrichiens ont été écartés de l’Allemagne et les Français ont servi de catalyseurs à l’unification. Les Italiens se sont battus contre l’empereur Habsbourg, qui avant d’être empereur d’Autriche (depuis 1804, date de création de cet empire), l’avait été du Saint Empire romain germanique, dont une grande part de l’Italie avait fait partie. Au fond, c’était en relevant victorieusement un défi guerrier contre un membre de la famille que ces unités ont pu se réaliser.
L’échec face à ce défi eut pérennisé la division, voire provoqué une dislocation. Les États de l’Allemagne du Sud, comme la Bavière, n’auraient pas manqué de réaffirmer leur indépendance et leur personnalité propre. Peut-être auraient-ils réintroduit l’Autriche des Habsbourg dans le jeu allemand. Les réunions forcées, comme celle du Hanovre, décidées par la Prusse en Allemagne du Nord, après les victoires de 1866, auraient pu être remises en cause. Un nouvel échec du Piémont, après celui de 1848-1849, aurait laissé ce royaume isolé, plusieurs familles régnantes italiennes étant proches de l’Autriche et le pape n’étant pas favorable à son action.
Tentation du repli identitaire
L’unité des États-Unis d’Amérique fut assurée, à la même époque, par la guerre de Sécession, qui dura de 1861 à 1865 et se solda par l’échec de la tentative des États du Sud de se séparer de l’Union. Si les Confédérés du Sud l’avaient emporté, les États-Unis d’Amérique, tels que nous les connaissons, n’existeraient pas.
Il y a des différences patentes entre la situation de l’Union européenne et celles décrites ci-dessus. Surtout, les Allemands et les Italiens formaient un peuple, qui était divisé en plusieurs entités étatiques, et dont l’unification, somme toute, paraît naturelle avec le recul. L’Union européenne est formée de peuples différents, ancrés dans l’histoire et s’étant souvent battus entre eux. Cependant, au lendemain des épouvantables guerres qui les ont dévastés et face au reste du monde et à ces États-continents qui s’affirment sur la scène internationale, tels la Chine, l’Inde, la Russie, les États-Unis et, demain, le Brésil, les Européens ont entrepris une marche vers l’unité. Si elle connaît ses fragilités, accrues par une tendance des peuples au repli identitaire, ce cheminement vers l’unité n’en est pas moins puissant.
« America First » : quand l’allié devient l’ennemi
Il se trouve confronté aujourd’hui à des défis, celui des migrations étant le plus visible actuellement, dont il sortira consolidé ou ébranlé. La construction européenne a toujours connu des crises et a progressé en les surmontant, mais ces crises étaient de nature interne, entre ses composantes. Elle vivait la menace que faisait peser sur elle le bloc communiste, mais, par ailleurs, elle put se développer à l’abri du rideau de fer, avec le soutien et les encouragements de son « enfant » devenu la première puissance mondiale, les États-Unis d’Amérique.
Désormais, ce membre si proche, si intime de la famille atlantique, s’est retourné contre elle. Le président Trump, par ses diatribes tweetées, la vilipende comme « ennemie » de son « America first. » Il déclenche contre elle une attaque commerciale, qui peut se transformer en guerre. Grâce à l’extraterritorialité des lois américaines, il impose brutalement sa volonté aux entreprises européennes en se retirant de l’accord sur le nucléaire avec l’Iran. Il n’hésite pas à critiquer l’OTAN, ce fondement militaire de l’alliance entre les États-Unis et l’Europe. Il essaie de jouer des différences entre les membres de l’Union européenne
L’Union mise au défi
Ce qui est fondamentalement nouveau, c’est que le défi surgit d’un parent proche et qu’il est existentiel, car ce parent puissant préférerait régler ses rapports, de façon bilatérale, avec des États européens isolés. Ou l’Union saura unir ses forces, autour d’un noyau dur, comme le couple franco-allemand (s’il tient face à la pression américaine), et résister victorieusement à l’attaque, car elle en a les moyens, et elle franchira un pas décisif vers l’unité. Ou elle cédera, perdra la bataille et risquera la dislocation.
L’autre défi vient de la volonté de sécession du Royaume-Uni. Celui-ci s’étant toujours situé, par sa géographie, son histoire, ses intérêts, sur la marge du continent, l’unité de celui-ci pourra survivre à son départ. Toutefois, la façon dont l’Union saura relever ce défi, que la sécession aille à son terme ou non, sera là aussi déterminante pour la construction d’une Europe unie. Jusqu’à présent, l’Union a pris la posture adaptée face à ce défi. Il reste qu’elle devra la tenir.
Les armes ne sont plus les mêmes qu’au 19e siècle, mais à nouveau, elles se sont mises à parler et dans les défis existentiels qui sont désormais posés à l’Union européenne, des similitudes apparaissent avec les unifications réalisées alors en Europe et en Amérique. J’appartiens à ceux qui espèrent, sachant qu’il s’agit simplement d’un espoir, que l’Union surmontera victorieusement ces épreuves et consolidera son unification.
Par Cyrille Schott, préfet honoraire de région, ancien directeur de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ). Délégué régional de l’AFDMA pour le Grand Est (Alsace).
Notes du Cerfa n°143. Ifri. Juillet 2018
« La formation en alternance : clé de voûte du made in Germany ? »
Par Gerhard Bosch
Le système allemand de formation professionnelle en alternance est une référence dans le monde entier. Il forme de la main-d’œuvre pour une économie innovante, et n’est pas un pis-aller pour les élèves en échec scolaire. Dans l’esprit des parents et des jeunes, la formation professionnelle débouche sur un emploi qui ouvre des possibilités d’évolution professionnelle, tandis que les entreprises apprécient les avantages d’une formation adaptée à leurs besoins, qu’elles contribuent à définir et qui leur évite de financer l’intégration laborieuse de jeunes qui viennent de finir leur scolarité.
La réforme de la formation professionnelle et l’assouplissement de l’organisation du travail expliquent en partie la bonne santé de l’économie allemande depuis le milieu des années 1990. Les partenaires sociaux et les acteurs politiques estiment qu’il est de leur responsabilité de veiller à ce que le nombre de places d’apprentissage soit suffisant, même lorsque les jeunes sont nombreux ou que l’économie traverse une crise. Les jeunes ne se retrouvent donc pas marginalisés et ne supportent pas le poids des crises, contrairement à ce qui se passe dans nombre d’autres pays.
On ne peut toutefois pas passer sous silence les difficultés que rencontre le système de formation en alternance. L’érosion du système salarial, qui ne garantit plus aux travailleurs qualifiés un salaire à la hauteur de leur formation, incite de nombreux jeunes à entamer des études dans l’enseignement supérieur. Les secteurs à bas salaires ont de plus en plus de mal à trouver des apprentis.
Gerhard Bosch, né en 1947, étudie les sciences économiques et sociologie à l’université de Cologne ; il obtient son doctorat en 1977 à l’université de Dortmund, puis son habilitation en 1991 à l’université d’Osnabrück. En 1993, il devient professeur en sociologie du travail et économie à l’université de Duisbourg-Essen.
Notes du Cerfa n°144, septembre 2018
« Entre crise politique et tentative de relance européenne : interrogations allemandes »
Par Hans Stark
Si la Grande coalition formée par la CDU-CSU (Union chrétienne-démocrate d’Allemagne–Union chrétienne-sociale en Bavière) a été reconduite à l’issue des législatives allemandes du 24 septembre 2017, et si Angela Merkel a été réélue chancelière pour un quatrième mandat successif, le pays est entré dans une période d’incertitude politique croissante. La formation du nouveau gouvernement a été particulièrement longue, marquée par le refus des libéraux d’entrer dans une coalition avec la CDU-CSU et les Verts, par les hésitations du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne) à revenir au pouvoir, et surtout par les divisions internes entre partis frères de la CDU et de la CSU, qui ont failli provoquer la chute du nouveau gouvernement trois mois à peine après sa formation.
Ces crises à répétition sont le fruit de la montée en force du parti national-populiste AfD (Alternative pour l’Allemagne), devenu le troisième parti d’Allemagne, de la réorientation du parti libéral, mais aussi et surtout de l’érosion des partis traditionnels de rassemblement, qui s’interrogent sur leur profil idéologique. La CDU-CSU est déchirée entre courants politiques opposés, tandis que le SPD, dont la crise s’inscrit aussi dans le déclin des partis socialistes européens, lutte pour sa survie.
Dans ce contexte, l’Allemagne est plus focalisée sur ses problèmes de politique intérieure et de société que sur les grands enjeux européens, lesquels divisent les partis au pouvoir. Il n’y a pas, à l’heure actuelle en Allemagne, de majorité favorable à des réformes européennes de grande ampleur. Faute de consensus interne, Berlin ne sera donc pas en mesure de jouer dans les mois à venir, avec la France, un rôle de moteur de la construction européenne.
Depuis 1991, Hans Stark est secrétaire général du Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l’Institut français des relations internationales (Ifri), où il consacre l’essentiel de ses travaux à la politique étrangère et à la politique européenne de l’Allemagne.
« Un Alsacien préfet en Alsace ».
« Le Conseil des ministres du mercredi 3 août 1994 décida donc de me nommer préfet du Haut-Rhin. Colmar donnait l’image même de l’Alsace et de son attachement à la Nation. Rapidement, je me plus dans ma préfecture. »
Cyrille Schott
L’ancien préfet témoigne de ces quatre années en terres natales et revient sur les chantiers alsaciens des années 90 : reconversion du Bassin potassique d’Alsace, développement de l’EuroAirport de Mulhouse-Bâle, coopération transfrontalière le long du Rhin… Il lève le voile sur l’Affaire Procope, tribune parue le samedi 20 mai 1995, sur la deuxième page de l’Alsace, en réaction au vote frontiste. Il témoigne de divers épisodes liés à la douloureuse mémoire alsacienne des deux guerres mondiales.
Anecdotes et actualités internationales viennent ponctuer ses chroniques et éclairent les missions de la charge préfectorale.
Ancien conseiller technique du Président de la République, François Mitterrand, Cyrille Schott est titularisé préfet en 1987. Ses nominations préfectorales l’amèneront notamment dans le Territoire de Belfort, en Indre-et-Loire, dans le Pas-de-Calais, en Normandie ou en Languedoc-Roussillon. Il occupera également la charge de conseiller-maître en service extraordinaire à la Cour des comptes en 2009 et celle de directeur de l’Institut National des Hautes Études de la Sécurité et de la Justice en 2014.
Cyrille Schott est Délégué régional de l’AFDMA pour le Grand Est (Alsace).
Le n° 1 /2 2018 est paru cet été, avec un dossier sur « un nouveau Traité de l’Elysée », avec pour rédactrice en chef Ute Schaeffer et pour rédactrice Audrey Parmentier.
La revue est maintenant bilingue, tous les articles étant traduits dans la langue du partenaire.
Un nouveau numéro double paraîtra vers la fin de l’année, sous forme d’un « best of » de Dokumente / Documents.
L’an prochain, le magazine sera remplacé par une plate-forme numérique qui permettra d’avoir plus de contributions multimédia ainsi qu’une plus grande participation.
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SOMMAIRE Allemagne d’aujourd’hui
N° 225 – juillet – septembre 2018
Éditorial
Les excédents commerciaux en question, par Hans Brodersen.
Q. Mathieu, T. Pouch : L’Allemagne : une puissance commerciale agroalimentaire fragile.
E. Wisbauer : La célébration en Allemagne du 70e anniversaire de la fondation d’Israël : un bilan des relations germano-israéliennes.
A-M. Corbin :Consensus et controverses dans la commémoration de la Shoah en Allemagne
L’actualité sociale par B. Lestrade
Comptes rendus
Marcus Böick, Die Treuhand. Idee-Praxis-Erfahrung 1990-1994 (H. UTERWEDDE) – Hans-Jürgen Lüsebrink, Claudia Polzin-Haumann, Christoph Vatter, « Alles Frankreich oder was ? » Die saarländische Frankreichstrategie im europäischen Kontext. Interdisziplinäre Zugänge und kritische Perspektiven/« La France à toutes les sauces ? » La ‘Stratégie France’ de la Sarre dans le contexte européen. Approches interdisciplinaires et perspectives critiques (M.-A. SCHNEIDER) – Julie Le Gac & Fabrice Virgili (coord.), L’Europe des femmes XVIIIe–XXIe siècle (P. FARGES) – Sibylle Goepper, Cécile Millot (Hg.), Lyrik nach 1989. Gewendete Lyrik ? Gespräche mit deutschen Dichtern aus der DDR (C. HÄHNEL-MESNARD) – Hélène Camarade, Elisabeth Guilhamon, Matthias Steinle, Hélène Yèche (dir.), La RDA et la société postsocialiste dans le cinéma allemand après 1989 (A.-M. CORBIN) – Katja Happe, Viele falsche Hoffnungen. Judenverfolgung in den Niederlanden 1940-1945 (A.-M. CORBIN).
Notes de lecture de J-C. François
Wolfgang Benz : Wie es zu Deutschlands Teilung kam.
Robert Walser : Die kleine Berlinerin –
Christoph Hein : Libretti – Heiner Müller, Revue Europe.
Dossier
« Le mémorial des Stolpersteine en France et en Allemagne. »
Dirigé par Pierre Baumann, Hélène Camarade, Claire Kaiser et Nicolas Patin
Les manifestations franco-allemandes
Rappel
Cent ans après l’armistice de 1918, se tiendra du 11 au 13 novembre prochains, le Forum de Paris sur la Paix.
Projet à l’initiative du Président français Emmanuel Macron, l’Ifri en est membre fondateur aux côtés du Ministère des Affaires Étrangères et Européennes, de la Mo Ibrahim Foundation, de la fondation Körber-Stiftung, de l’Institut Montaigne et de Sciences Po.
Inspiré par le modèle et la réussite de la COP21 , le #ParisPeaceForum sera un lieu d’échange et de débat mettant particulièrement en avant les initiatives de la société civile, un lieu de partage d’expériences et de solutions novatrices réunissant tous les acteurs de la gouvernance.
23ème festival du cinéma allemand, du 3 au 9 octobre 2018 à Paris
Cette année encore, l’Allemagne fait son cinéma à l’Arlequin, rue de Rennes.
De nombreux films en présence de leurs réalisateurs, avec un focus particulier sur la série « Babylon Berlin » et son actrice principale.
En coopération avec le Goethe Institut.
Conférences / débats à la Maison Heinrich Heine
Cité universitaire internationale, boulevard Jourdan, Paris 14ème
Extraits du programme :
Mardi 16 octobre 2018, 19h30
« Les régions transfrontalières : laboratoires d’une nouvelle Europe ?
Introduction par Roland Theis, Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes de la Sarre
Suivie d’une table ronde avec Rachid Belkacem (Lorraine), Vincent Goulet (Strasbourg), Hans-Jürgen Lüsebrink (Sarrebruck), Claudia Polzin –Haumann (Sarrebruck) et Christiane Deussen (mod.)
En coopération avec le Frankreichzentrum – Pôle France (Sarrebruck)
Lancée par le gouvernement de la Sarre, la stratégie « France » vise à développer les compétences linguistiques et interculturelles de la population sarroise pour renforcer les relations avec la France. Quelles leçons peut-on en tirer pour la coopération européenne ?
Réservation nécessaire : contact@maison-heinrich-heine.org : tél : 0144161300
Mardi 20 novembre 2018, 19h30
« La politique migratoire va-t-elle diviser l’Europe ? »
Table ronde avec Benjamin Schraven et.al., mod. : David Capitant
En coopération avec l’Université franco-allemande (cycle Europe)
Face aux mouvements migratoires, l’UE n’est toujours pas parvenue à créer une véritable politique commune. Comment résoudre l’opposition qui semble diviser les Etats membres entre l’affirmation de la souveraineté nationale et la solidarité ?
B.Schraven est expert à l’Institut allemand de la politique de développement.
Traduction simultanée
Mardi 4 décembre 2018, 19h30
« Déchiffrer les discours de l’extrême droite »
Table ronde avec Johannes Hillje, Nicolas Lebourg, mod. : Michèle Weinachter, Cergy-Pontoise.
Dans Propaganda 4.0 (Dietz 2017), J.Hillje, conseiller politique, déchiffre les stratégies de communication de l’extrême droite et leur impact sur l’espace public traditionnel et numérique. N.Lebourg est chercheur (Montpellier) et membre de l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean Jaurès.
Traduction simultanée.
Le programme est régulièrement mis à jour sur le site
www.maison-heinrich-heine.org
La vie de l’AFDMA
Les Prix de l’AFDMA
Les lauréats pour 2018
Le 26 juin dernier, notre Président Bertrand Louis Pflimlin a assisté à la cérémonie de remise des prix de la Maison d’Education de la Légion d’Honneur. Cette cérémonie était présidée par le Général d’armée Benoît Puga, Grand Chancelier de la Légion d’Honneur.
Il a remis les Prix de l’AFDMA, deux beaux livres sur l’Allemagne romantique et sur Berlin, avec les diplômes, à Anne-Victoire Coccoz, élève de terminale ES et Louise Tourneux, élève de terminale scientifique, qui ont été les meilleures élèves en allemand pour la scolarité 2017 – 2018 de cet établissement d’excellence.
Le 6 juillet dernier, notre Délégué régional pour le Grand Est, Cyrille Schott, a remis le Prix de l’AFDMA à Noa Stefani- Szahl lors de la distribution des prix du Collège St Etienne à Strasbourg. Elle avait été proposée par ses professeurs pour s’être toujours impliquée de façon positive et constructives dans les cours d’allemand et d’histoire / géographie. Elle a fait également preuve de camaraderie en soutenant un autre élève.
Le Prix de l’AFDMA pour le Lycée Franco-Allemand de Sarrebruck en 2018 a été décerné lors de la cérémonie officielle du 29 juin 2018 à Olivier WOLFERS, élève de terminale.
Comme chaque année, le délégué régional s’adresse officiellement au Lycée Franco-Allemand et ce sont les enseignants d’histoire et de sciences sociales du Lycée qui choisissent l´élève, transmettent son nom au Proviseur et ce dernier en avise alors le délégué régional, Jean-Marie Fèvre.
Cette année, le diplôme remis portant la signature du Président de l’AFDMA et celle du délégué régional a fait forte impression.
Séminaire annuel du Bureau et des Délégués régionaux de l’AFDMA
Pour mémoire, il aura lieu du 17 au 19 octobre à Klingenthal, près d’Obernai.
Page « facebook » de l’AFDMA
En plus du site internet «www.afdma.fr », nous disposons d’un outil de communication supplémentaire sous la forme d’une page « facebook », sous l’appellation « Association Française des Décorés du Mérite Allemand ».
Cette page est régulièrement mise à jour et comprend, conformément à la mission de l’AFDMA, des informations sur la coopération franco-allemande, sur l’Allemagne et sur l’Europe. Elle permet une interactivité.
Venez nombreux la visiter et nous faire part de vos avis sur les sujets abordés.
Appel /Rappel
La vie de l’AFDMA, ce sont aussi les cotisations de ses membres.
Merci de nous soutenir dans notre engagement bénévole.
Le montant reste inchangé en 2018 : 30€, à adresser par chèque dans les meilleurs délais à notre trésorier, Bernard Lallement, 142 rue Boucicaut, 92260 Fontenay aux Roses.
Pour tout virement, voici les coordonnées bancaires de l’AFDMA :
Compte n° 08231147386 auprès de la Caisse d’Epargne d’Ile de france
IBAN : FR76 1751 5900 0008 2311 4738 636