Lettre d’information n°46. Avril 2021.

Lettre d’information n° 46. Avril 2021.

Responsable de la rédaction : Bernard Viale.

Délégué à  la « Communication ».

 

Le mot du Président

Chers membres de l’AFDMA, chers amis,

Des vents contraires pour Angela Merkel, pour la coopération franco-allemande et pour l’Europe ?

Les résultats des élections en Rhénanie-Palatinat et dans le Bade-Wurtemberg ont montré un nouveau recul des partis de la coalition au pouvoir, tout particulièrement de la CDU, au profit des Verts et d’autres formations d’opposition. La gestion de la crise sanitaire a parfois montré les limites de la consensualité entre le Bund et les Länder, et aussi entre les Länder. Elle a fait aussi ressortir les difficultés de la Chancelière à imposer ses vues, le dernier épisode en date étant son « acte de contrition » suite aux décisions de confinement pour les Fêtes pascales.

La succession d’Angela Merkel s’avère toujours aussi incertaine. Même si son autorité et sa crédibilité pourraient paraître actuellement affaiblies aux yeux de certains observateurs, les « constantes diplomatiques » de l’Allemagne et son engagement en Europe et dans le monde ne devraient pas pâtir des difficultés conjoncturelles auxquelles, comme beaucoup d’autres pays, elle est confrontée. Comme le montrent divers articles de notre « Lettre d’information », la coopération franco-allemande est bien ancrée tant au niveau intergouvernemental qu’au sein de la société civile,  le moteur franco-allemand continue à faire avancer l’Europe, même si d’aucuns lui reprochent la tiédeur et la lenteur de ses décisions.

La pandémie mondiale ne facilite pas les choses et exacerbe la nervosité et les conflits d’intérêts de tous ordres. Gardons raison et notre optimisme pour attendre et affronter le « monde d’après » !

Prenez bien soin de vous et de vos proches, bien cordialement,

Général(2S) Bertrand Louis Pflimlin

Président

 

Sommaire :

–          Le mot du Président.

–         P.2 : Publications :

–         P.3. « Le monde d’après » : L’analyse de Jérôme Vaillant sur la situation et les perspectives politiques après les deux premières élections régionales en Allemagne.

–         P. 6 : l’image de l’Allemagne. L’enquête de l’IFOP.

–         P. 7 : Traité d’Aix-la-Chapelle : succès et perspectives pour la troisième année après la signature.

–         P .9 : Tribune des référents régionaux du Fonds Citoyen Franco-allemand : « La société civile comme pilier de l’amitié franco-allemande ».

–         P.10 : Quel avenir pour la Bundeswehr?

–         P.12 : L’automobile, tendon d’Achille de l’économie allemande ?

–         P.14 : Allemagne d’Aujourd’hui : sommaire du n°235. Dossier : la Bundeswehr entre géopolitique et débats de société.

–         P.15 : les manifestations franco-allemandes : une distinction française pour le Land de Sarre.

–         P.15 : la vie de l’AFDMA.

Publications

Durant les mois passés, nous avons publié un certain nombre d’articles sur notre site internet www.afdma.fr que nous ne reprenons pas dans cette « Lettre d’information ». Vous les retrouverez en page d’accueil à la rubrique « En direct du franco-allemand » ou dans le « carrousel d’articles d’actualité ».

 

« Le monde d’après »

Après 16 ans de pouvoir d’A. Merkel, l’Allemagne va connaître de nouvelles élections et de nouvelles interrogations.

L’Allemagne a lancé sa super année électorale. Et personne ne sait ce qui suivra le départ d’A. Merkel
Une interview de Jérôme Vaillant pour « atlantico.fr

Atlantico.fr : A quelques mois des élections fédérales, les élections de ce dimanche dans le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie-Palatinat ont valeur de symbole. Ces élections ont lancé ce dimanche le top départ d’une année électorale extrêmement riche en Allemagne, avec six renouvellements de gouvernements régionaux que viendront couronner les élections fédérales le 26 septembre. Les résultats de ces deux premiers scrutins de dimanche servent-ils de test pour les partis, en particulier pour la CDU ? Que représente cette année électorale particulière pour l’Allemagne ?  Comment expliquer le climat indécis et le contexte d’incertitudes qui règnent en Allemagne sur le plan politique après les seize années d’Angela Merkel ?

Jérôme Vaillant : Au vu des pronostics, au soir des scrutins,  il se dégage quelques tendances générales : Les chrétiens-démocrates  réalisent leurs moins bons résultats, ils perdent environ 4 points en Bade-Wurtemberg par rapport aux précédentes élections régionales et près de 6 points en Rhénanie-Palatinat. Les Verts engrangent par contre leur meilleur résultat en Bade-Wurtemberg où ils dirigent la coalition sortante avec les chrétiens-démocrates, mais leurs gains sont minimes : ce qui importe pour eux, c’est qu’ils confortent dans ce Land leur position de premier parti et ce qui est plus intéressant encore, c’est qu’ils ont en Bade-Wurtemberg le choix de poursuivre la coalition avec la CDU ou de faire alliance avec les sociaux-démocrates et les libéraux pour constituer ce qu’on appelle en Allemagne une coalition « tricolore » (vert-orange-rouge). En Rhénanie-Palatinat, les Verts doublent leur score mais pour atteindre un résultat inférieur à 10% des voix.  Les libéraux progressent dans les deux Länder, leur progression est surtout sensible (environ + 3 points) en Bade-Wurtemberg qui longtemps a passé pour être le berceau du libéralisme ouest-allemand. L’AfD d’extrême droite perd entre 2 et 3 points dans les deux Länder, chute particulièrement significative en Bade-Wurtemberg pour une des têtes de file du parti, Alice Weidel, présidente régionale du parti qui, en 2017, avait conduit la campagne du parti aux élections fédérales et est depuis co-présidente du groupe parlementaire AfD au Bundestag.

Les mauvais résultats de la CDU sont, tous les commentateurs sont d’accord sur ce point, à mettre au compte de la gestion cahoteuse de la campagne de vaccination du gouvernement fédéral et aux affaires de corruption dans ce qu’on appelle « l’affaire des masques », des députés s’étant fait payer leurs « bons services » lors de commandes de masque.

Il faut cependant tenir compte de la situation particulière aux deux Länder. Depuis 2011, le Bade-Wurtemberg est dirigé par un ministre-président vert, Winfried Kretschmann, réélu en 2016, celui-ci, le premier et seul chef de gouvernement régional vert en Allemagne, a fait bénéficier son parti du bonus que constitue sa cote de popularité. En Rhénanie-Palatinat, c’est la pugnacité de la ministre-présidente sortante SPD, Malu Dreyer, qui a permis au SPD de confirmer sa position de premier parti et son leadership à la tête de la coalition tricolore « tricolore » menée par le SPD et soutenue par les Verts et les libéraux. Ces élections régionales consacrent en premier lieu les partis au pouvoir. Mais elles ouvrent également la perspective de coalitions alternatives susceptibles de gouverner. C’est pourquoi le secrétaire général du SPD, Lars Klingbeil, a vu dans le maintien de la coalition « tricolore » en Rhénanie-Palatinat mais surtout dans la possibilité d’initier également en Bade-Wurtemberg une coalition « tricolore », à vrai dire, elle dirigée par les Verts, une option crédible pour se passer des chrétiens-démocrates pour gouverner l’Allemagne.

Il faut pourtant rappeler dans ce contexte électoral que depuis des mois les instituts de sondage ne relèvent pas d’indices notables qui permettent d’envisager qu’une coalition « tricolore » obtienne aux élections fédérales du 26 septembre prochain une majorité au Bundestag. Verts+SPD+FDP rassemble au mieux 42% des intentions de vote alors qu’une coalition CDU-CSU+ Verts passe aisément la barre des 50%.

Pourtant, aucun parti ne tient à s’engager pour les élections fédérales sur un choix stratégique d’alliance pour former un gouvernement. Tous insistent sur ce que les négociations entre partis démocratiques leur permettront de réaliser au mieux de leur programme. Cette ouverture des alliances est le résultat des fluctuations de l’électorat allemand et des expériences faites ces dernières années dans les Länder où les partis se combinent entre eux pour en assurer le gouvernement. Seul exclu de ce jeu d’alliance, l’Afd.

Atlantico.fr : Une autre grande question en Allemagne est de savoir qui sera le porte-étendard conservateur pour succéder à Angela Merkel ? Le chef du parti CDU Armin Laschet (qui va devoir convaincre les siens qu’il est le meilleur choix pour briguer la succession d’Angela Merkel) ou Markus Söder, chef de la CSU bavaroise sont pressentis. Une décision devrait être prise en mai… Comment expliquer que « l’héritage » et la succession d’Angela Merkel soient aussi indécis ?

Jérôme Vaillant : Armin Laschet, élu président de la CDU au début de l’année 2021, après une série d’épreuves éliminatoires qui lui ont permis de l’emporter sur Friedrich Merz et Norbert Röttgen pour succéder à la présidente malheureuse Annette Kramp-Karrenbauer,  et Markus Söder, président  de la CSU bavaroise depuis janvier 2019 après avoir succédé à Horst Seehofer à la tête du gouvernement bavarois, se sont mis d’accord pour décider ensemble qui de l’un ou de l’autre, conduira la campagne électorale des chrétiens-démocrates. Ils se rencontreront à cet effet entre Pâques et la Pentecôte. Le fait que Markus Söder soit considéré dans les sondages comme le candidat préféré des chrétiens-démocrates le plus à même de gagner les élections fédérales alors qu’Armin Laschet  a une cote d’amour nettement moins élevée ne sera sans doute pas décisif. A. Laschet représente un parti de 400.000 adhérents contre 140.000 à la CSU bavaroise et il en veut alors que M. Söder laisse planer le doute sur la question de sa candidature et cherche sans doute plus à négocier avec la CDU des avantages politiques pour la CSU. Par ailleurs, les fluctuations de la crise sanitaire ont montré que la réputation d’un homme politique pouvait très vite chuter : Markus Söder s’est ainsi affiché comme le gouvernant déterminé, favorable au maintien d’une politique sévère de restrictions et a établi sur ces bases sa popularité dans les premières phases de la crise sanitaire. Avec sa politique d’ouverture le bonhomme Armin Laschet est en train d’acquérir la qualité d’une plus grande humanité, d’un homme qui comprend les soucis du plus grand nombre en période de confinement. Et cela pourrait lui être favorable aujourd’hui. Il reste que ce qui sera décisif, ce sera la détermination de la CDU de défendre son candidat contre la CSU et de ne pas lui abandonner son droit de préemption. On connaitra l’issue de la bagarre courant mai.

Atlantico.fr : Le jeu des coalitions et l’alliance avec les Verts pour le parti d’Angela Merkel pourront-ils tenir dans les futures échéances électorales ? Les difficultés de ces derniers mois et l’impact de la gestion de la crise sanitaire (avec le récent scandale des masques) ne vont-ils pas faire vaciller l’échiquier politique allemand et les règles établies entre les partis, rajoutant ainsi une certaine opacité et instillant du doute et une grande part d’inconnu pour les échéances électorales à venir ?

Jérôme Vaillant : L’échiquier politique allemand évolue fortement depuis une dizaine d’années et pas seulement en raison du départ de la scène politique de la chancelière, après 16 ans d’exercice du pouvoir. La décision revient d’abord aux électeurs allemands dont les votes décident finalement des coalitions possibles pour diriger le pays et seulement dans un deuxième temps des décisions des états-majors des partis en fonction de leurs plus ou moins grandes affinités. En 2017, le SPD s’est quasiment vu contraint de reconduire la grande coalition qu’il avait tout d’abord voulu quitter pour se régénérer dans l’opposition. C’est le refus du FDP de faire aboutir une coalition les associant aux Verts et aux chrétiens-démocrates qui a ramené le SPD au gouvernement. Cette coalition dite aux couleurs de la Jamaïque en raison de sa combinaison de couleurs noir-vert-jaune aurait représenté une expérience politique innovante sous la conduite d’Angela Merkel qui s’est trouvée ainsi ballotée par l’histoire. Aujourd’hui, les partis sont ouverts aux combinaisons qui leur seront politiquement les plus profitables avec la restriction déj énoncée précédemment : aucun parti ne pactisera avec l’AfD et, en outre, la CDU-CSU ne pactisera pas avec Die Linke. La combinaison la plus probable n’est pas celle que les partis prétendent préférer (la CDU/CSU avec le FDP, le SPD avec les Verts) faute de remporter la majorité au Bundestag le 26 septembre prochain. Toute nouvelle coalition, y compris la combinaison CDU-CSU+ Verts, comporte ses difficultés inhérentes à leurs programmes en matière sociale ou de politique étrangère. C’est pourquoi chaque parti fait bien entendre aux autres, en cette période préélectorale, ce qu’il attend des autres.

Jérôme Vaillant est Prof. ém. de civilisation allemande à l’Université de Lille III, rédacteur en chef de la revue « Allemagne d’aujourd’hui » et délégué régional de l’AFDMA pour les Hauts-de-France.

 

L’image de l’Allemagne

 

Plus de neuf Français sur dix (91 %) ont une bonne image de l’Allemagne, selon une enquête IFOP pour l’ambassade d’Allemagne. Un chiffre impressionnant, en hausse de sept points depuis 2018. Que révèle-t-il de la perception que les Français ont de l’Allemagne ?

Ils étaient 82 % en 2012, 84 % en 2018… et ils sont aujourd’hui 91 %. De plus en plus de Français ont une bonne (79 %) ou une très bonne (12 %) image de l’Allemagne, selon un sondage IFOP pour l’ambassade d’Allemagne en France. Selon cette enquête menée du 17 au 24 novembre dernier auprès de 1.002 personnes, 83 % des personnes interrogées voient l’Allemagne comme le principal partenaire de la France. Une proportion qui place la République fédérale loin devant tout autre État. « Je suis impressionné », commente l’ambassadeur d’Allemagne, Hans-Dieter Lucas. Ce sont des chiffres « très encourageants ».

La gestion des crises renforce un a priori positif

La gestion du Brexit et la crise sanitaire ont, semble-t-il, amplifié l’a priori positif dont l’Allemagne jouissait dans l’Hexagone. Les Français « ont retenu que les pays européens étaient restés unis dans les négociations avec la Grande-Bretagne », explique Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies d’entreprise de l’IFOP. Quant à la Covid-19, elle a « montré la puissance du modèle sanitaire allemand » et « les transferts très médiatisés de patients vers les hôpitaux allemands ont marqué les esprits ».

Les qualificatifs associés par les Français à l’Allemagne

Le « respect » (82 %) est ainsi l’appréciation la plus souvent portée sur l’Allemagne. Le chiffre est en hausse de 8 points par rapport à 2018. Les Français sont aussi deux fois plus nombreux (16 %) qu’en 2017 à évoquer le rayonnement de l’Allemagne sur le plan « scientifique ». Et ils jugent que la crise sanitaire a eu une influence positive (26 %) sur la coopération franco-allemande plutôt qu’un impact négatif (11 %). Il faut toutefois noter que l’enquête a été réalisée en novembre, avant la dégradation de la situation sanitaire outre-Rhin, commente M. Fourquet.

Une relation plus « équilibrée »
L’évolution de la coopération bilatérale joue également un rôle positif. Incarnée par le « couple » président-chancelière, la relation franco-allemande apparaît « meilleure » qu’il y a quelques années à près d’un tiers (29 %) des Français. Et 68 % la jugent équilibrée, un chiffre en forte hausse (+ 7 points par rapport à 2018), souligne M. Fourquet.
La « confiance » est d’ailleurs nettement plus souvent citée parmi les qualificatifs associés aux relations franco-allemandes (27 %, contre 19 % en janvier 2012 et 23 % en 2018), tout comme la « solidarité » (22 %, contre 18 % en 2018). Ainsi, qu’ils la qualifient de partenariat (56 %) ou d’« amitié » (36 %), les Français voient la relation bilatérale comme « nécessaire pour l’avenir de l’Union européenne » (92 %, + 7 points), « solide » (85 %, + 8 points) et « satisfaisante » (81 %, + 9 points).

La perception que l’Allemagne et la France font avancer l’Europe ensemble est en forte hausse

L’enquête ne révèle pas de « crainte d’une Allemagne forte », ni sur la scène internationale, ni sur le plan militaire, se félicite, par ailleurs, M. Lucas. « C’est important, par exemple, pour savoir si une augmentation des investissements allemands dans le domaine de la défense poserait problème aux Français ». 54 % des sondés estiment, en effet, que l’Allemagne prend la place « qu’il faut » sur la scène internationale. Près d’un tiers (32 %) affirme même qu’elle devrait se mettre « davantage en avant ».

Un rayonnement nouveau auprès des jeunes
Dans l’ensemble, l’image de l’Allemagne auprès des Français montre un visage positif et relativement stable dans le temps, résume M. Fourquet. Mais stable est aussi, malheureusement, la méconnaissance du pays. 73 % des sondés affirment ne « pas bien » connaître l’Allemagne. Moins de six sur dix (59 %) y sont déjà allés, et 25 % parlent allemand (dont 3 % couramment). Pour M. Lucas, il importe de réfléchir à la manière de soutenir l’apprentissage de l’allemand. Et il faut mettre en valeur les instruments de la coopération franco-allemande, qui restent très mal connus à l’exception de la chaîne ARTE.

L’Allemagne a toutefois un « noyau dur » non négligeable de « fans inconditionnels », souligne M. Fourquet. Il représente environ 10 % des sondés, soit quelque 4,5 millions de personnes si on le rapporte à la population. Par ailleurs, l’Allemagne exerce une attractivité indéniable, que ce soit sur le plan touristique (83 % des sondés), culturel (79 %) ou linguistique (45 %).

L’enquête confirme, enfin, un phénomène récent : l’engouement des jeunes Français pour l’art de vivre à l’allemande dans les métropoles comme Berlin. Là où leurs aînés conservent une image « classique » de l’Allemagne, la capitale apparaît aux 18-24 ans comme un phare « culturel ». Cela attire vers l’Allemagne des jeunes qui ne s’y seraient pas intéressés spontanément, note M. Fourquet.

A.L. 15.01.2021

 

Traité d’Aix-la-Chapelle : succès et perspectives pour la troisième année après la signature.

 

Le 22 janvier 2019, 56 ans jour pour jour après la signature du Traité de l’Elysée, le traité d’Aix-la-Chapelle a été solennellement signé par la chancelière fédérale Angela Merkel et par le président de la République Emmanuel Macron à l’hôtel de ville d’Aix-la-Chapelle.

L’objectif du traité d’Aix-la-Chapelle est d’approfondir davantage la coopération franco-allemande dans divers domaines, de la porter à un niveau supérieur et de l’ancrer fermement dans un cadre européen. Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas a déclaré à ce sujet :

« Avec ce nouveau traité franco-allemand, nous tournons le regard vers l’avenir. Nous unissons nos forces pour que nos pays soient préparés à l’avenir en matière de numérisation, d’éducation et de technologie. Et nous nous positionnons ensemble pour une Europe forte et autonome, pour un monde pacifique et pour un ordre international fondé sur des règles.

Depuis la signature du traité, beaucoup de progrès ont été réalisés et plusieurs projets communs ont déjà été mis en œuvre. D’autres jalons importants seront posés l’année prochaine. »

De nouveaux acteurs franco-allemands proches des citoyens, régionaux et concrets
Le traité d’Aix-la-Chapelle a engendré plusieurs acteurs nouveaux dans le cadre institutionnel franco-allemand : le Fonds citoyen franco-allemand promeut depuis avril 2020 des projets en faveur d’une société civile européenne plus active et contribue ainsi de manière importante à rapprocher davantage les gens par-delà les frontières et à rendre plus vivants ces liens humains. Depuis juillet 2020, le nouveau Forum franco-allemand pour l’avenir élabore, en collaboration avec des acteurs locaux et régionaux, des recommandations politiques sur certains thèmes d’avenir destinées au Conseil des ministres franco-allemand ainsi qu’à l’Assemblée parlementaire franco-allemande. La pandémie de Covid-19 a encore une fois souligné à quel point nos sociétés sont imbriquées les unes dans les autres, notamment dans les régions frontalières. Depuis sa création le 22 janvier 2020 au château de Hambach, le Comité de coopération transfrontalière contribue de manière indispensable à lever les obstacles de la vie commune dans les espaces frontaliers.

Par ailleurs, le renforcement des programmes de mobilité pour les jeunes est ancré dans le traité. À l’occasion de la Journée franco-allemande de cette année, le ministre adjoint Michael Roth et le secrétaire d’État français Clément Beaune ont discuté avec des jeunes du rôle de la jeune génération pour l’avenir de l’Europe.

S’engager ensemble dans l’Europe et pour l’Europe
L’engagement commun en faveur d’une Europe unie, capable d’agir et forte constitue un pilier central du traité d’Aix-la-Chapelle. C’est dans cet esprit que de nombreuses initiatives franco-allemandes importantes ont été lancées ces derniers mois, comme l’initiative franco-allemande pour la relance européenne du 18 mai 2020 qui pose les jalons d’un Fonds de relance européen mais aussi d’initiatives dans les domaines du climat, du numérique, de la résilience et de la santé. Dans le domaine numérique, l’Allemagne et la France ont jeté les bases du projet désormais européen GAIA-X pour mettre en place une infrastructure européenne des données qui soit sécurisée et innovante. Dans le domaine de la coopération en matière de politique de sécurité et de défense, d’importants projets communs visant à renforcer la capacité d’action européenne, par exemple dans le domaine du développement de capacités, ont connu des avancées lors du dernier Conseil franco-allemand de défense et de sécurité qui s’est tenu le 5 février 2021.

D’autres projets mentionnés dans le traité d’Aix-la-Chapelle sont en train d’être mis en œuvre ou sur le point d’être achevés, tels que les instituts culturels franco-allemands à Palerme, Rio de Janeiro, Erbil et Bichkek ; les gouvernements allemand et français travaillent intensément à leur mise sur pied ainsi qu’à leur inauguration.

A.L. 09.03.2021

 

 

Tribune des référents régionaux du Fonds Citoyen Franco-allemand

« La société civile comme pilier de l’amitié franco-allemande »

« Les échanges réguliers et fructueux de milliers de citoyennes et citoyens engagés en France et en Allemagne ont été fortement entravés par la crise du Covid. Nous sommes de ces citoyens… et en ce moment, nos partenaires de l’autre pays nous manquent ! A l’occasion de ce 22 janvier, Journée franco-allemande, nous rappelons que l’amitié franco-allemande est ancrée dans les sociétés civiles des deux pays – et qu’elle doit le rester au profit de l’Europe, malgré la crise sanitaire.

Un réseau unique qui peut désormais compter sur un soutien fort

Cette relation transfrontalière et citoyenne est un tissu incomparable, dense, multicolore de structures, d’institutions, d’établissements de formation, de médias, d’associations, de jumelages et de citoyennes ou citoyens engagés qui sont tournés vers l’autre côté du Rhin. Ce patchwork, véhicule d’une multitude d’échanges de toute forme, doit être soutenu. Nous nous réjouissons que les acteurs franco-allemands puissent désormais compter sur un soutien fort : le Fonds citoyen franco-allemand en faveur des initiatives transfrontalières.
Lancé en avril dernier, il a insufflé une nouvelle dynamique, d’autant plus précieuse que la première vague du Coronavirus mettait brusquement à l’arrêt les rencontres franco-allemandes. Initié par le traité d’Aix la Chapelle, signé en janvier 2019 par le Président Macron et la Chancelière Merkel, ce Fonds acte la volonté politique de renforcer les liens entre les sociétés civiles, notamment les initiatives citoyennes et les jumelages de communes.

Face à une triple crise, des initiatives franco-allemandes plus nécessaires que jamais

Ces initiatives sont aujourd’hui plus indispensables que jamais : la crise sanitaire entrave profondément les rencontres entre citoyennes et citoyens des deux pays et la crise économique et sociale qui se profile risque de diminuer durablement le nombre d’initiatives et d’acteurs engagés, faute de moyens. Par ailleurs, un autre défi s’impose à nos démocraties : la lutte contre le repli sur soi, l’obscurantisme et la radicalisation des positions.
Les acteurs engagés dans le franco-allemand démontrent qu’ils savent faire face ! Depuis la première vague, les échanges numériques sont la preuve de la conviction, de la résilience et de l’inventivité de celles et ceux qui font vivre l’amitié franco-allemande sur le terrain, au travers de conférences numériques, de podcasts, de projets vidéo, d’expositions virtuelles, des webinaires, pour seuls exemples… Chacun de ces projets tisse des liens précieux, crée un espace de dialogue constituant l’exact opposé des replis sur soi et des obscurantismes à l’œuvre en ce moment dans nos sociétés.

Des vœux pour 2021

Nous souhaitons bien-sûr que les rencontres puissent reprendre dès que possible et nous nous mobiliserons plus que jamais, fidèles à nos engagements afin que ces projets continuent de voir le jour.
En effet, notre ambition est de défendre ensemble une Europe des échanges interculturels, du dialogue entre les cultures, du partage des expériences de terrain et de réflexion commune pour répondre aux grands défis et faire progresser nos sociétés. »

 

Quel avenir pour la Bundeswehr ?

La ministre de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, et le chef d’Etat-major de la Bundeswehr, Eberhard Zorn, ont présenté au Bundestag des réflexions sur l’avenir de l’armée allemande. Ils annoncent des réformes face aux nouveaux enjeux de sécurité.

Comment mieux préparer l’armée allemande aux défis et aux nouvelles menaces du monde contemporain ? Dans un document conjoint présenté le 10 février dernier au Bundestag, la ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, et le plus haut gradé de la Bundeswehr,le chef d’Etat-major  Eberhard Zorn, appellent à relancer le débat sur la politique allemande de sécurité. Ils souhaitent mettre en œuvre un vaste éventail de réformes, allant des capacités à l’équipement en passant par les structures, le financement et la promotion du débat.

L’état de la menace
Dans un document récemment présenté au Bundestag, la ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, et l’inspecteur général de la Bundeswehr, Eberhard Zorn, posent un diagnostic commun sur l’état de la Bundeswehr.

Le document s’intitule « Idées sur l’avenir de la Bundeswehr  » et s’ouvre sur un état des lieux. Son constat est le suivant : de nouvelles menaces ont émergé depuis le Livre blanc de 2016 qui a servi de fil conducteur à la modernisation de la Bundeswehr.

Elles sont de plusieurs natures, conventionnelles comme hybrides. Les auteurscitent : l’apparition de nouvelles armes technologiques telles que les drones et les satellites « tueurs », les investissements russes dans de nouveaux équipements conventionnels et nucléaires, l’augmentation des cyber-attaques et l’affaiblissement de la démocratie et de la politique de coopération par des élites autoritaires à travers le monde, qui n’hésitent pas à imposer leurs intérêts par des moyens militaires. Ils évoquent également l’attitude de la Chine. Pékin, qui incarne un système concurrent, se pose de plus en plus en acteur sur la scène internationale.

Quelles conséquences l’Allemagne doit-elle en tirer ? La Bundeswehr doit veiller à disposer d’un vaste éventail de capacités, affirme le document, étant donné la position géographique de l’Allemagne au centre de l’Europe, ses intérêts en matière de sécurité et ses responsabilités au sein de l’OTAN et de l’Union européenne (UE).

Elle doit ainsi, premièrement, être en capacité d’intervenir rapidement aux frontières extérieures de l’Alliance en cas de crise (« first responder »). Deuxièmement, elle doit tenir le rôle de plaque tournante pour la mobilité des forces alliées. Et troisièmement, elle doit être en mesure de fournir des troupes aux missions internationales de gestion des crises.

Réformes
Cela requiert des réformes. La Bundeswehr, qui vient de traverser des années de mutations, est sous-financée, insuffisamment préparée à ces enjeux et orientée de manière unilatérale vers les opérations extérieures, diagnostiquent Annegret Kramp-Karrenbauer et Eberhard Zorn. Il lui faut développer ses capacités, les moderniser et les adapter aux mutations technologiques.

Selon le document, les  acquisitions de matérieldoivent ainsi répondre à des critères clairs. Le principe de base doit, néanmoins, rester le suivant : acquérir d’abord ce qui est le mieux pour la troupe. De plus, pour accélérer le processus d’acquisition, les auteurs prévoient d’associer les inspecteurs de manière plus précoce et de miser davantage sur les systèmes disponibles sur le marché libre.

Par ailleurs, le document confirme l’objectif de porter les effectifs à 203.000 soldats à l’horizon 2027 (au lieu de 183.000 aujourd’hui). Il suggère aussi d’alléger les structures de commandement pour renforcer la troupe, et, à plus long terme, de revoir la structure du ministère de la Défense.

Des décisions rapidement
Les premières décisions seront prises avant l’automne, promettent Annegret Kramp-Karrenbauer et Eberhard Zorn. Parmi celles-ci : l’achat d’Eurodrones, l’acquisition d’un hélicoptère de transport lourd et l’élaboration d’une stratégie pour la sécurité intérieure.

Par ailleurs, la ministre présentera au mois de mai des propositions concrètes pour traduire ces « idées sur la Bundeswehr de l’avenir » en termes de capacités, de structures et de disponibilité opérationnelle.

Enfin, le document cite d’autres objectifs à plus long terme. Il propose notamment d’intensifier le débat sur la politique stratégique au sein de la société, y compris via la création d’un Conseil national de sécurité et d’un Comité consultatif sur la sécurité. Il appelle aussi à l’adoption d’une loi de planification pour asseoir le financement de  la Bundeswehr sur une base solide, pluriannuelle.

A.L. 19.02.2021

Sources/ Plus d’informations :
Site web de la Bundeswehr (en allemand et anglais)

Document « Idées pour l’avenir de la Bundeswehr »

 

L’automobile, talon d’Achille de l’industrie allemande ?

 Etudes de l’Ifri, mars 2021
Par Marie Krapka

Depuis 2018, le marché de l’automobile est en recul. Ce secteur emblématique pour l’Allemagne, dont les constructeurs figurent dans le Top 15 au niveau mondial, risque un déclassement, puis un remplacement, à la faveur de l’émergence de nouveaux acteurs, notamment aux Etats-Unis et en Chine.

Ces concurrents s’appuient sur la numérisation croissante de la mobilité, des modèles économiques disruptifs et sur l’obsolescence de la voiture à moteur thermique, au bénéfice d’alternatives moins polluantes, soutenues par les pouvoirs publics.

La rivalité sino-américaine impacte les constructeurs allemands, dont la stratégie repose largement sur l’internationalisation de leur chaîne de production. Si celle-ci a été porteuse de succès dans le passé, la crainte d’un découplage technologique entre les Etats-Unis et la Chine limiterait les activités des constructeurs allemands, tant pour la production que l’exportation. L’accès au marché chinois, comptant près de 20% de la population mondiale, est indispensable pour les marques automobiles allemandes, soucieuses de bénéficier de l’effet de rattrapage de la Chine.

Les acteurs de l’industrie automobile et les dirigeants européens envisagent d’investir dans des secteurs porteurs tout en posant la question de la cohérence avec les objectifs environnementaux et sociaux. De plus en plus, l’Union européenne (UE), et à sa tête la « locomotive économique allemande » s’efforce de corriger les distorsions relatives à l’accès au marché, au développement de technologies d’avenir et au respect de standards de production, par rapport aux concurrents étrangers. Le secteur de l’automobile concentre donc un certain nombre d’enjeux qui mettent à l’épreuve la capacité de l’UE à agir de manière unifiée sans toutefois imposer de manière directive sa vision aux acteurs industriels privés européens.

Marie Krpata est chercheuse au Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l’Institut français des relations internationales (Ifri), où elle travaille en particulier sur l’Union européenne et le couple franco-allemand dans les relations internationales. Juriste et politiste de formation, elle a travaillé dans des organisations non-gouvernementales et internationales et en tant que consultante.

 

Allemagne d’Aujourd’hui

Sommaire No 235 (I-2021)

 

Dossier : La Bundeswehr entre géopolitique et débats de société.

Un dossier dirigé par J.-L. Georget, H. Stark, J. Thérond et J. Vaillant, publié avec le soutien de l’UMR 8138 SIRICE, Sorbonne, Identités, Relations Internationales et Civilisations de l’Europe, CNRS – Sorbonne Université.

Introduction : J.-L. Georget, H. Stark, J. Thérond et J. Vaillant.

A. Kramp Karrenbauer, E. Zorn – Prise de position : Réflexions sur la Bundeswehr de demain.

H. Stark – L’Allemagne, l’éternelle puissance civile.

M. Drain – Le contrôle parlementaire de la Bundeswehr.

L. Borzillo – Les livres blancs de défense en Allemagne et en France : processus de rédaction et rôle des parlementaires.

F.-J. Meiers – Le budget de la défense allemand pris au piège de l’objectif des 2 % ? La capacité opérationnelle de la Bundeswehr soumise à un « test de résistance ».

Traduit de l’allemand par Laure Gallouët.

Th. Siems – La lutte contre l’extrémisme dans la Bundeswehr.

Traduit de l’allemand par Jean-Louis Georget.

E. Tulmets – La Bundeswehr et la politique européenne de sécurité et de défense commune : un processus de (re)définition mutuelle ?

D. Puhl – Un dialogue franco-allemand sur l’arme nucléaire peut-il aboutir ?

Traduit de l’allemand par Jérôme Vaillant.

M. Wanner – Innere Führung – modèle, directive pour les supérieurs hiérarchiques et concept de développement personnel.

Traduit de l’allemand par Roland Crastes.

G. Kümmel – Les femmes dans la Bundeswehr.

Traduit de l’allemand par Béatrice Pellissier.

F. Beitzinger, N. Zowislo-Grünewald – Attirer des recrues. Informations contextuelles sur la communication de recrutement en ligne par la Bundeswehr.

Traduit de l’allemand par Jérémie Thérond.

J. Schmid – Considérations sur la guerre hybride.

Traduit de l’allemand par Jean-Louis Georget.

H.-G. Ehrhart – L’Allemagne, la Bundeswehr et « la guerre hybride ».

Traduit de l’allemand par Jean-Louis Georget.

N. Leonhard – La Bundeswehr et la légitimité de l’usage de la force : l’exemple du bombardement de Kunduz.

Traduit de l’allemand par Jérémie Thérond.

F. Reininghaus – Les débats sur l’utilisation des drones par la Bundeswehr.

Traduit de l’allemand par la Major Marilyne Mingou et Jérémie Thérond.

D. Deschaux-Dutard – La cyberdéfense militaire allemande entre innovation et quête de cohérence.

F. Felgentreu – La politique de défense sociale-démocrate à notre époque

Traduit de l’allemand par Jérémie Thérond.

S. Nanni – Les Verts allemands et la Bundeswehr – un lien particulier.

Th. Holzhauser – Die Linke, la Bundeswehr et l’évolution de la politique de sécurité allemande.

Traduit de l’allemand par Jérémie Thérond.

N. K. Wissmann – Cinq questions sur les tendances d’extrême-droite et de populisme de droite au sein de la Bundeswehr.

J. Echternkamp – Une culture militaire du souvenir en pleine évolution. La tradition et le souvenir des soldats morts comme mesure de l’intégration de l’armée dans la société.

Traduit de l’allemand par Jérôme Vaillant.

L’actualité sociale par B. Lestrade

Chronique cinéma… chez soi par J.-P. Bernardy

Comptes rendus :

Wilhelm Heitmeyer, Manuela Freiheit et Peter Sitzer, Rechte Bedrohungsallianzen (E. Goudin-steinmann) – Georg Milde (Hg.), Michael Wedell (Hg.), Avantgarde oder angepasst ? Die Grünen – eine Bestandsaufnahme (O. Hanse) – Steffen Mau, Lütten Klein Leben in der ostdeutschen Transformationsgesellschaft (A. Salles).

 

Manifestations franco-allemandes

 

Le Land de Sarre reçoit une distinction française pour sa „stratégie France“

Grâce à la nouvelle plateforme participative de la « stratégie France », le land de Sarre a reçu le « Prix coup de cœur » 2021, un prix du magazine français « Acteurs publics ».

Le ministre des affaires européennes, Peter Strobel, a reçu le Prix  le 3 février 2021 à Paris en présence de M. le Président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, et de trois membres du gouvernement français.

Le magazine « Acteurs publics » est un média de référence pour les élus et fonctionnaires français. En règle générale, seules les collectivités locales françaises participent au concours. La Sarre a pu proposer sa candidature en raison de sa francophilie, dont témoigne sa qualité de membre d’honneur de l’Assemblée des départements de France depuis janvier 2020 et son équipe-projet bilingue et binationale.

 

Pour le programme de manifestations culturelles de la Maison Heinrich Heine, Cité internationale universitaire de Paris, 27c, bd Jourdan, 75014 Paris, voir le site internet www.maison-heinrich-heine.org ou contact@maison-heinrich-heine.org

 

La vie de l’AFDMA

L’assemblée générale

Elle n’a pas pu avoir lieu comme initialement prévu en février 2021 à Paris.

Elle sera vraisemblablement organisée dans le cadre du séminaire annuel du Bureau et des Délégués régionaux prévu à Klingenthal du 13 au 15.10.2021.

Le Prix de l’AFDMA

Remise du Prix de l’AFDMA par notre Délégué régional pour la Lorraine, Jean-Marie Fèvre.

 

L’activité de nos membres

« Soldat »

Le général Cot a entrepris le récit de sa carrière militaire, de son entrée à Saint-Cyr en1953 à la fin de son service actif en 1994.

Ce livre couvre la période de 1953 à 1963, date de son retour d’Algérie :

         Ses années de formation d’officier

         Son premier séjour en Algérie comme commandant de la 8ème  compagnie du 153ème régiment d’infanterie motorisé (RIM) dans le secteur de Souk-Ahras (Est-Constantinois)

         Son séjour en France comme commandant d’une compagnie d’instruction de Français dans un bataillon de tirailleurs marocains.

         Son deuxième séjour dans le même 153ème RIM, à la tête de la 7ème Compagnie, tenant le poste isolé d’Aïn Zana, en avant du barrage électrifié, à la frontière tunisienne.

Ce récit met en lumière :

         Le questionnement des cadres d’active dans une guerre de plus en plus dure, dont les buts sont de moins en moins clairs.

         La discipline, la solidarité, le courage des appelés, pendant 28 mois, dans une exposition permanente au danger.

Ce livre intéressera les Anciens Combattants d’Algérie mais aussi celles et ceux, des plus jeunes générations, qui connaissent mal cette guerre de huit ans dont on ne disait pas le nom et qui aurait pu se terminer de manière moins ignominieuse.

Format 21×29,7  140  pages. Nombreux documents et cartes.  20€ + 6€ (frais d’envoi).

Commande à adresser à : Général COT,  42 rue Chardon-Lagache,  75016 Paris

 

Site internet www.afdma.fr

Le site internet est régulièrement mis à jour avec des articles d’actualité, souvent rédigés par nos membres, sur l’Allemagne et les relations entre nos deux pays dans le contexte de l’Europe.

 

Page « facebook » de l’AFDMA

Pour mémoire : En plus du site internet «www.afdma.fr », nous disposons d’un outil de communication supplémentaire sous la forme d’une page « facebook », sous l’appellation « Association Française des Décorés du Mérite Allemand ».

Cette page est aussi régulièrement mise à jour et comprend, conformément à la mission de l’AFDMA, des informations sur la coopération franco-allemande, sur l’Allemagne et sur l’Europe. Elle permet une interactivité.

Venez nombreux la visiter et nous faire part de vos avis sur les sujets abordés.

 

APPEL / RAPPEL

La vie de l’AFDMA, ce sont aussi les cotisations de ses membres et de ses amis.

Pensez à la régler pour 2021 !

Le montant a été fixé pour les membres à 35€, et à 25€ pour les amis en 2021, à adresser par chèque à notre trésorier, Bernard Lallement, 142 rue Boucicaut, 92260 Fontenay aux Roses.

Pour tout virement, voici les coordonnées bancaires de l’AFDMA :

Compte n° 08231147386 auprès de la Caisse d’Epargne d’Île-de-France

IBAN : FR76 1751 5900 0008 2311 4738 636.

Merci de nous soutenir dans notre engagement.